Alors même que tous les projecteurs sont braqués sur le Maroc, où des centaines de milliers de Marocains manifestent contre le régime de la famille alaouite suite à la mort tragique d’un pauvre vendeur de poissons humilié par la police corrompue de Mohammed VI, le journal socialiste Libération se fend d’un article nauséabond sur l’Algérie. Le quotidien français, en chute libre depuis de longues années et maintenu en vie grâce aux aides directes – argent du contribuable français – servies par le gouvernement, décrit une Algérie au bord du gouffre et prédit une explosion sociale imminente. Habitués aux coups fourrés de ce journal, fer de lance du «qui tue qui» durant les années de feu et de sang qui ont déchiré l’Algérie dans les années 1990, les Algériens savent que le «reportage» de Libération obéit à ce même travail de sape qui fonde la doctrine même de cette machine à bourrage de crâne.
Il est difficile, connaissant les pratiques saugrenues de Libération, de ne pas voir un lien direct entre la situation explosive qui règne actuellement dans le département français d’outre-mer qu’est le Maroc et l’apocalypse promise chez nous par ce média dont les responsables éditoriaux – dont certains émargent à la caserne Mortier, tels les ineffables Florence Aubenas et José Garçon – ont, depuis longtemps, montré leur éloignement total de la déontologie et de l’éthique journalistique. C’est, en effet, ce même journal qui, par ses écrits fétides, couvrait les crimes ignobles des groupes terroristes qu’il imputait à l’armée algérienne, dans le cadre d’une campagne insidieuse téléguidée à partir de l’Elysée, alors occupé par un certain François Mitterrand.
La manœuvre de Libération est néanmoins frivole et improductive, et ses tentatives de brouiller la vue de l’opinion publique française en la distrayant de la colère des Marocains contre leur roi protégé par la France sont inintelligentes. Car ce qu’il se passe chez nos voisins de l’Ouest est loin d’être une simple réaction ponctuelle et limitée à la mort d’un vendeur brimé, broyé par une benne à ordures. C’est toute la souillure d’une monarchie prédatrice qui a fait d’un pays peuplé par près de quarante millions d’âmes un bien familial hérité de père en fils que le peuple marocain veut laver.
Puisse-t-il enfin se libérer du joug de la monarchie moyenâgeuse et du rabaissant baisemain qui le force à courber l’échine et l’empêche de relever la tête !
M. Aït Amara
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