La presse gabonaise indépendante désormais dans le collimateur du régime d’Ali Bongo. Ce matin aux alentours de 8h, plusieurs agents de police attribués aux services spéciaux de la présidence gabonaise ont pris d’assaut les locaux librevillois de l’hebdomadaire Echos du nord. Armés et sans préciser la raison de leur intervention, ils auraient embarqué toute âme s’y trouvant.
Tout le personnel de l’immeuble aurait été mis aux arrêts incluant journalistes, techniciens de surface et veilleur. Ils auraient été embarqués contre leur gré et sans sommation dans des véhicules appartenant aux services de la présidence gabonaise. Selon un témoin, les agents auraient confisqués le matériel et mis hors d’usage plusieurs téléphones portables des journalistes.
Selon Jonas Moulenda, directeur de la rédaction du journal Fait divers qui partage les locaux avec l’hebdomadaire du groupe Nord Editions, le pouvoir gabonais aurait été courroucé par récent article qui aurait largement déplu au roi du Maroc, Mohamed VI, en séjour dernièrement en terre gabonaise.
Si le mobile officiel de ces arrestations en cascade n’est toujours pas connu, il ne fait aucun doute que le régime gabonais englué dans une crise de légitimité sortie de la dernière présidentielle, n’a jamais apprécié les écrits de nos confrères.
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