Antoine Ndour, père de Charles Ndour tué à Tanger : « j’interpelle le Maroc et le Sénégal sur le meurtre de mon fils ; nous voulons savoir s’il y a indemnité »
«Je relance le dossier et j’interpelle les autorités compétentes du Maroc et du Sénégal sur la suite à donner à cette affaire». C’est cette phrase laconique, mais pleine de sens, qui sort de la bouche d’Antoine Ndour, père de Charles Paul Alphonse, étudiant sénégalais tué en août 2014 à Tanger, au Maroc.
En effet, le temps passe, mais ne dissipe point le souvenir macabre de la mort d’un fils, sur lequel reposait l’espoir de toute une famille. Interpellé ce lundi, en marge de la visite du roi Mohamed VI à Dakar, Antoine Ndour se dit prêt à aller jusqu’au bout, pour que justice soit faite à tous les niveaux.
«D’après le rapport de la justice marocaine qui m’est parvenu, le présumé auteur des faits a été condamné à 20 ans de prison», rappelle le père de la victime. Toutefois, s’indigne-t-il, « depuis quelque temps, nous ne pouvons plus entrer en contact avec les autorités du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
«Nous voulons savoir s’il y a indemnité, comme il a été dit. Et si c’est le cas, qui du Maroc ou du Sénégal indemnise»
«L’an dernier, le Directeur de Cabinet politique du Président de la République, Mahmout Saleh, m’a contacté, puis Mankeur m’a fait aussi rencontrer son Directeur de cabinet, qui s’était engagé à tout faire pour que le dossier suive son cours à tous les niveaux. Depuis, rien», regrette Antoine Ndour.
Mais qu’à cela ne tienne. Abandonné ou oublié par les Services de Mankeur sur l’indemnisation promise, le père de Charles Ndour veut savoir le point d’achoppement de cet aspect de l’affaire, car la famille est en doit de savoir tout ce qui lui revient de droit.
«Nous voulons savoir s’il y a indemnité, comme il a été dit. Et si c’est le cas, qui du Maroc ou du Sénégal indemnise», s’est-il interrogé non sans avoir des remords, en évoquant l’argent, dans cette affaire. Les autorités compétentes des deux pays, apprécieront.
Actusen
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