Lorsque Mohamed Amar, l’ambassadeur du Maroc à Antananarivo, se vantait, dans une lettre envoyée à son ministère, d’avoir eu « le privilège et l’honneur » d’ouvrir l’ambassade du Maroc à Antananarivo, il était loin d’imaginer que son nom allait occuper la une de la presse marocaine accusé de détournement de fonds destinés au peuple malgache.
Il est aussi accusé de manque d’intromission dans les affaires internes du pays d’accueil. En effet, le 8 janvier 2016 au palais présidentiel d’Iavoloha, Mohamed Amar a fait preuve de manque de tact lors de son allocution en tant que doyen du corps diplomatique, dans le cadre de la présentation de vœux des corps constitués au couple présidentiel malgache. Des mots qui ont été largement commentés par la presse malgache qui a considéré que le diplomate marocains « n’a pas ménagé le régime lors de la présentation de vœux à Iavoloha, en soulevant notamment les points négatifs de la situation sociale qui prévalent dans le pays ».
Amar a dit : « (…) Permettez-moi à cette occasion, Monsieur le Président, de vous faire une confidence : depuis mon arrivée dans ce beau pays qui est le vôtre, je ne cesse de lire et d’entendre répéter les mots «Communauté internationale», «Bailleurs de fonds», «Fonds européen de Développement», etc. à toutes les occasions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises ».
« Mon étonnement était, et demeure, aussi grand que je viens d’un pays, le royaume du Maroc, où ces mots sont très rarement prononcés et, ce, pour une raison très simple: le Maroc, sous l’impulsion de son souverain, sa Majesté le Roi Mohammed VI, entreprend toutes les démarches et encourage toutes les initiatives pour que le royaume soit libre de ses mouvements, libre de choisir ses amis et ses alliés et, surtout, libre de défendre son indépendance et sa souveraineté comme il l’entend », a-t-il ajouté.
Et pour enfoncer le clou, Amar a ajoute que « le Maroc compte, d’abord, sur ses propres forces et sur son potentiel avant de compter sur l’aide et l’assistance des autres. Certes, il prépare l’environnement adéquat et fait appel à des moyens ingénieux pour que les très nombreux investisseurs étrangers soient encouragés à venir investir au royaume. Mais les Marocains sont tout très conscients d’une chose. A savoir que le développement, la croissance et l’amélioration des conditions de vie ne dépendent pas des investissements étrangers, mais plutôt de la vision qu’on a de son propre avenir et des efforts, concessions et sacrifices qu’on est prêt à assumer pour atteindre ses objectifs (…) ».
Source : Diaspora-saharaui.com
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