La crise diplomatique suscitée par les déclarations de Chabat a été largement commentée par la presse et les blogueurs mauritaniens.
Alors que les marocains se lamentaient de la bourde du leader du parti de l’Istiqlal, les mauritaniens exprimaient leur fierté de la position de fermeté du président Mohamed Ould Abdelaziz face à ce qu’ils considéraient comme tentative marocaine de tester la capacité de réaction de la Mauritanie face aux provocations de Rabat. Une position qui a poussé tout le Maroc, son roi, son gouvernement et ses partis politiques à présenter leurs excuses et regrets au peuple mauritanien. Un scénario qui prouve le nouveau statut de la Mauritanie en tant que puissance régionale devant laquelle doivent se prosterner le roi du Maroc et ses disciples et dont les positions jouissent d’un poids spécifique non négligeable.
Le Maroc utilise la question du Sahara Occidental comme carte de pression pour conditionner ses relations avec l’ensemble des pays voisins. Une carte que le président Ould Abdelaziz a su inteligement utiliser pour faire pression sur le Maroc et imposer ses conditions. Selon le site « 28 novembre« , ces conditions sont :
– Suspendre les activités d’un opposant recherché par Interpol (référence à Moustapha Ould Chavi dans les accointances avec la mouvance terroriste sont connues)
– Fixer une date pour la visite en Mauritanie du roi du Maroc
– Des excuses pour la « Marche Verte » réalisée depuis le Sénégal et dont le sens a été éclairci par les déclaration de Hamid Chabat et pour l’humilliation faite au ministre mauritanien des affaires étrangères lors de son arrivée à Rabat pour remettre une lettre au roi Mohammed VI l’invitant à participer au sommet de la Ligue Arabe.
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