Dans une note datée du 20 juin 2014, l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa rapporte le contenu de sa rencontre avec Mme Bénédicte de Villardi de Montlaur, Sous-Directeur Afrique du Nord au Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International (MAEDI) au sujet de la visite de la visite de M. Joachim Chissano, Envoyé Spécial de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.
Selon Benmoussa, Mme de Montlaur «a fait savoir que compte tenu de la qualité du Président de la délégation, en l’occurrence M. Joachim Chissano, ancien Président du Mozambique), la France ne pouvais pas lui refuser un entretien ».
« Toutefois, a-t-il ajouté, et « contrairement à d’autres pays membres du groupe des amis », la délégation a été reçue au niveau le plus bas possible à savoir par la directrice adjointe des Affaires Africaines, dont les attributions portent sur les affaires africaines mais ne concernent pas la question du Sahara ».
« Au cours de cet entretien, la délégation de l’Union Africaine a repris les arguments habituels, à savoir que le Sahara est « le dernier territoire de décolonisation », en manifestant la volonté de jouer un rôle qui permettra « l’autodétermination », ajoute la note.
« Pour sa part, la partie française, qui n’avait pas répondue à la première adressée à M. Fabius par Mme Zuma en décembre 2013, a saisi l’occasion de cette visite pour rappeler la position de la France sur la question du Sahara. La partie française a mis en avant l’importance de maintenir le processus au niveau du Conseil de Sécurité, ainsi que son soutien à l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies ».