Le 10 octobre 2014, Tudor Alexis, Conseiller Politique à l’Ambassade de France à Rabat demande un entretien avec Azzedine Farhane, responsable de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère marocain des affaires étrangères dans un contexte caractérisé par :
– le conflit entre le Maroc et le Secrétaire Général
– Nouvelle décision de retirer la confiance à l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occident, M. Christopher Ross.
– Refus d’autoriser Mme Kim Bolduc, cheffe de la MINURSO de se rendre au Sahara Occidental pour accomplir sa mission après le départ de l’allemand Wolfgang-Weber.
Le diplomate français souhaite s’enquérir de la position du Maroc à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité du 27 octobre 2014.
1. Selon la note marocaine du 10 octobre 2014, « 1) Paris souhaite avoir des informations sur les consultations entre le Maroc et les Nations Unies au sujet du processus de négociations, ainsi que la prise de fonctions de Mme Kim Bolduc, Représentante spéciale du Secrétaire Général pour le Sahara; 2)Paris s’interroge sur la position du Maroc, en l’absence d’informations sur l’état actuel des relations entre le Maroc et les Nations Unies, et en perspective du briefing de M. Chris Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général, devant le Conseil de sécurité, prévu le 27 octobre 2014; 3) Paris souhaite qu’une solution soit trouvée à cette situation ».
Selon la même note, apès avoir exposé ses explications au diplomate français, le responsable marocain a saisi l’occasion « pour souhaiter que la France puisse défendre, comme elle l’a toujours fait, la position du Maroc sur la base de ce qui précède, en prévision du briefing du 27 octobre prochain au Conseil de sécurité ».
Il y a lieu de souligner que la France n’a pas déçu son allié. Grâce à son soutien, le Maroc procédera plus tard à empêcher le Secrétaire Général en l’empêchant de se rendre au Sahara Occidental et à l’expulsion la composante civile de la MINURSO dont il continue de refuser le retour.
Nous nous approchons de l’échéance d’avril où le Conseil de Sécurité doit se renouveller le mandat de la MINURSO et se prononcer sur la question du Sahara Occidental. La France continuera de protéger les intérêts du Maroc au détriment de la légalité et de la volonté de la communauté internationale.