Quelques jours seulement après le scandale provoqué par le Maroc et la dimension fortement exagérée, que ses responsables ont voulu donner à une scène où ils se sont placés comme des victimes, l’ONU s’est prononcée par la voix de son porte-parole qui vient de qualifier ce qui s’est passé aux Caraïbes comme une « perturbation qui n’a pas nécessité l’intervention de la sécurité ». C’est clair, net et précis.
La tentative de diversion marocaine qui avait pour but de faire échouer une réunion de la Commission de décolonisation de l’ONU consacrée au Sahara Occidental n’a pas atteint le résultat escompté par ses instigateurs. Stéphane Dujarric a évoqué une « simple altercation », démentant implicitement la version avancée par le Maroc qui s’est empressé d’accuser l’Algérie de comportement indigne aux traditions diplomatiques.
« Nous sommes conscients qu’il y a eu une perturbation à cette réunion du comité des 24. Nous espérons que les personnes concernées puissent résoudre les problèmes survenus et nous souhaitons certainement que les prochaines réunions du Comité des 24 se déroulent pacifiquement », a notamment déclaré le porte-parole de l’ONU, lors d’un point de presse consacré à l’incident qui a eu lieu à Saint-Vincent et les Grenadines. « L’incident a été résolu, et nous souhaitons que toutes les réunions futures seront menées avec le décorum approprié », a-t-il tenu à souligner.
Ainsi, et à l’inverse des allégations marocaines, l’ONU ne fait aucune référence à un accrochage, à des blessures ou une intervention des services de sécurité comme cela a été rapporté par des médias à la solde du Makhzen. N’eussent été les principes de neutralité selon lesquels elle agit lorsque son intervention est sollicitée en cas de litige, l’ONU aurait eu à prononcer un autre genre de discours et accusé nommément le Maroc de vouloir entraver le bon déroulement d’une réunion où il a enregistré une cuisante défaite diplomatique. L’Algérie avait qualifié les accusations marocaines de « piètre mise en scène », et l’organisation onusienne, en insistant sur le fait qu’il s’agissait d’une « simple altercation », a certainement voulu éviter d’enfoncer davantage les représentants du Makhzen habitués à ce genre de comportements scandaleux.
Dans toute l’histoire de l’occupation à travers le monde, le colonisateur a toujours agi de la sorte, en multipliant les entraves et les obstacles en tous genres afin de faire reculer la vérité qu’il refuse d’admettre. La France coloniale a usé de ce stratagème pendant les dernières années de la guerre d’Algérie. Les Portugais l’ont pratiqué en Angola. Et les exemples sont nombreux. Le Maroc ne fait donc que perpétuer un état d’esprit de dominateur qui refuse de reconnaitre que la roue de l’histoire tourne.
En 2016, le président de la séance du Comité des 24 a dû recourir à la brigade spéciale de sécurité pour maitriser un représentant marocain en pleine hystérie au moment ou un délégué du Front Polisario prenait la parole.
Mohamed M
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