La famille de l’ex-petite amie du diplomate sahraoui Emboirik Ahmed a porté plainte contre lui devant la justice brésilienne pour abus et diffamation contre la personne de sa fille Maia Benchimol.
Mme Benchimol a 33 ans, elle travaille avec une instance des Nations Unies en tant que superviseur des politiques publiques et, à la suite d’une relation malheureuse avec le représentant sahraoui au Brésil, elle risque de perdre sa carrière professionnelle. Née en 1985 à Oujda, ville marocaine où elle a vécue et grandie jusqu’à l’âge de 10 ans dans une famille juive d’origine polonaise.
Emboirik et Maia se sont rencontrés le 26 juillet 2017 à l’Ambassade de Cuba à Brasilia, où une fête a été organisée pour marquer le jour de la rébellion nationale cubaine. Beto Almeida, journaliste de la chaîne Telesur, a invité Maia à assister à la soirée et l’a présentée à Emboirik.
Lors de son intervention sur la question du Sahara, Sonia Palhares, une grande amie des diplomates cubains lui a dit que Maia est marocaine. Emboirik a remué ciel et terre afin d’établir un contact avec elle. Le lendemain, il l’appela sous prétexte de lui parler de la question du Sahara et engagé tout son talent de Don Juan pour la faire tomber dans son lit. La tâche ne s’est pas avérée difficile. Au premier rendez-vous, ils ont entamé ce qui était pour elle une belle romance avec un diplomate et qui deviendra le plus grand cauchemar de sa vie.
Quelques mois plus tard, Maia est tombée enceinte et Emboirik lui a demandé de se faire avorter car il ne voulait pas que ses proches en soient informés. Cela signifierait la fin de sa peu brillante carrière diplomatique. Le comportement et l’impolitesse d’Emboirik avec elle ont fait que l’avortement se produise naturellement: pour des raisons psychologiques.
En août 2018, Emboirik était dans les camps lorsque Maia l’a appelé pour lui annoncer la fin de leur relation. Elle a révélé son histoire aux responsables de l’Université de Sao Paulo et ces derniers ont procédé à l’annulation de son intervention lors d’un séminaire à l’ordre du jour. Le Groupe d’études sur les conflits internationaux (GECI) a également retiré son soutien à la cause sahraouie pour cette raison.
La carrière d’Emboirik au Brésil touche à sa fin. Il est grillé par ses abus sur la personne d’une fille qui a l’âge de ses enfants.
En voyant sa carrière menacée, Emboirik décida d’inventer l’histoire de « espionne marocaine ».
Maia, pour son amour pour Emboirik, s’est donnée corps et âme à la cause sahraouie. À titre d’exemple, lors d’une fête juive, la fête de Hanuka Day, a permis à une organisation juive d’offrir 15.000 euros au délégué sahraoui. On ne sait pas si Emboirik l’a transmise à sa hiérarchie ou s’il l’a mise dans sa poche.
Grâce à son travail, Maia entretient des relations avec la haute classe au Brésil, un détail qu’Emboirik a exploité au maximum pour s’introduire dans les couloirs de la haute société brésilienne et des institutions internationales établies à Brasilia.
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