Selon Richard Moulomba, président du parti politique d’opposition Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA ), ce qui se passe au Gabon ressemble à un film de Fantômas. À cause des « apparitions furtives du président Ali Bongo ».
Les gabonais sont habitués à voir un président qui aime les médias, a-t-il déclaré à la chaîne RTN, rappelant que « le président de la République est une institution de la République. Quand il arrive au Gabon, il a droit à un ensemble des honneurs. Il faut un protocole particulier et ce protocole n’existe pas du tout. On a l’impression d’assister à un film de Fantômas où on revient et on repart furtivement ».
« On fait des apparitions comme s’il y avait quelque chose à cacher. Il s’agit du président de la République d’un pays et c’est une institution. Nous aimerions et nous aurions aimé voir que tout le protocole dû à son rang soit déployé pour qu’on voit bien le président de la république qu’on a l’habitude de voir », a-t-il ajouté.
Pour M. Moulomba, « personne ne croit au montage qui a été fait. Parce que, en plus, aucun journaliste n’a été admis à le filmer ». « Il s’agit d’un chef d’État et non d’un bonhomme qu’on pourrait cacher à volonté et en faire apparaître comme s’il s’agissait de réaliser le film de Fantômas », a-t-il martelé.
« S’il peut désormais venir ici, semble-t-il, s’il tient sur ses deux pieds, a pleinement la motricité à ses deux mains alors que fait-il encore à l’extérieur du Gabon ? Pourquoi des apparitions furtives ? Pourquoi des apparitions à la Fantômas ? Pourquoi une existence à la Fantômas ? Le président de la République doit venir pour clore le débat sur la vacance du pouvoir et accepter que la presse ait accès à lui comme cela a toujours été, ce qui n’est pas le cas pour le moment » a-t-il souligné.