Décidémment, le pouvoir au Maroc manque cruellement d’imagination. Depuis près de deux décennies, ses méthodes et arguments n’ont pas changé d’un iota. La menace chiite et le lobby sioniste sont ses principales armes contre la lutte du peuple du Sahara Occidental.
En moins de 10 ans, Rabat a rompu deux fois avec l’Iran et les délégations sionistes continuent de défiler dans ce pays dont le roi est censé être le « Commandeur des C royants » et président du Comité Al-Qods, la ville sainte que le souverain vendrait au prix d’une promesse d’un soutien dans sa volonté de s’approprier définitivement les nombreuses richesses du territoire sahraoui.
A plusieurs reprises, Mohammed VI a tenté de rencontrer le président américain Donald Trump. Ce dernier refuse en raison des 12 millions de dollars offerts à la campagne électorale de Hillary Clinton. Mais ce qui est plus grave aux yeux du palais royal, c’est la tentative de Washington de mettre fin au statu quo qui prévaut depuis plus de 27 ans au Sahara Occidental. Trump menace de suspendre le financement de la MINURSO s’il n’y a pas de progrès dans les négociations.
Ainsi, les autorités marocaines ont sorti de nouveau leurs armes politiques dans la portée ne va pas au-delá de la longueur de leur nez : la menace iranienne et le lobby sioniste.
L’argument du « prosélytisme chiite sur son territoire et dans la diaspora marocaine » étant caduque, le Maroc agite désormais un argument aussi rocambulesque qu’absurde en prétendant que le parti libanais pro-iranien, le Hezbollah, s’est infiltré dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf pour former les combattants sahraouis et leur remettre des missiles anti-aériens sophistiqués. Un jeu politique qui n’est pas vraiment une surprise. Mais c’est une vilaine façon de dire au président américain : « N’oublie pas qu’on avec toi et que tu peux compter sur nous ». Il les ignore au moment où Mohammed VI veut récupérer la place de l’Arabie Saoudite dans l’Islam sunnite et jouer le médiateur entre le monde arabe e Israël.
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