Selon un expert cité par le journaliste Georges Malbrunot, les services de renseignements français ont « toujours eu du mal à savoir ce qui se passait au cœur du pouvoir algérien. Mais nous devons avoir des informations à partir d’écoutes téléphoniques. La DGSE a pu aussi recruter des agents au sein de l’armée ».
« La DGSE, ajoute l’expert, n’a jamais été en odeur de sainteté à Alger. C’est un héritage historique. Les Algériens n’ont jamais oublié que le SDECE son ancêtre lui avait fait la guerre qui a mené à l’indépendance. C’est pourquoi la DST eut les faveurs des services algériens ».
L’expert du renseignement français dont les confidences sont été obtenus par Malbrunot a précisé que « la relation entre services français et algériens a toujours été fondée sur la surveillance de la communauté algérienne en France, en échange les Algériens nous donnent des infos sur les terroristes ou les activistes islamistes ».
Georges Malbrunot est un journaliste français qui a longtemps été le correspondant de l’AFP, Le Figaro, La Croix, Ouest-France, Europe 1 et RTL.
Le 20 août 2004, Georges Malbrunot, son confrère Christian Chesnot, ainsi que le fixeur syrien Mohammed Al-Joundi sont enlevés par l’Armée islamique en Irak alors qu’ils tentaient de se rendre à Nadjaf. Leurs ravisseurs demandent officiellement l’abrogation de la loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques. Le 21 décembre 2004, après cent vingt-quatre jours de détention, soit quatre mois plus tard, les deux journalistes français sont libérés. D’après un article de LCI citant le journal The Times la France aurait versé 15 millions de dollars (soit 11,8 millions d’euros) pour leur libération.
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