Le choix de l’Algérien Yasmina Khadra à titre de président d’honneur du Salon international du livre de Québec coïncide avec une période mouvementée que traverse son pays.
Depuis quelques semaines, l’Algérie est le théâtre de plusieurs manifestations d’envergure réclamant le départ du controversé président Abdelaziz Bouteflika. La décision du chef d’État de 82 ans de renoncer à briguer un cinquième mandat et de reporter sine die l’élection présidentielle n’est pas parvenue à faire taire la grogne de la rue.
Khadra, auteur de la trilogie Les hirondelles de Kaboul, L’attentat et Ce que le jour doit à la nuit croit que le peuple algérien, en perte de repères, «a déjà trop attendu et laissé pourrir les choses». Pour lui, il est hors de question de «négocier avec le diable», a laissé entendre la directrice des communications du SILQ, Johanne Mongeau, qui s’est fait mercredi le porte-voix du célèbre écrivain.
«Je suis soulagé qu’on ait évité le pire, mais il faudrait que les gens comprennent que le rejet de ce cinquième mandat [de Bouteflika], c’est le rejet de tout un système. Il faudrait que les Algériens exigent une nouvelle république et surtout de nouveaux dirigeants», a ajouté Kadhra.
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