Le duo Bedoui-Lamamra part de loin. De très loin. Malgré l’offensive médiatique qui vient d’être enclenchée, la tâche parait grandement compliquée. Convaincre de la sincérité du pouvoir à aller dans le sens des revendications de la rue n’a rien d’aisé.
Pourtant dans leur intervention, Bedoui comme Lamamra, ont pesé chacun de leur mot et surtout jouer à fond la modestie et leur totale disposition à s’ouvrir sur l’autre. Le soin était manifeste de rompre avec l’arrogance reprochée au prédécesseur Ahmed Ouyahia auquel on n’a pardonné sa fameuse phrase « la rue on sait la maîtriser ».
Amener les Algériens, en rupture déclarée avec le système actuel, à croire en les bonnes intentions du pouvoir et de son « plan de travail », est une pente bien difficile à monter. D’ailleurs, les deux responsables n’ont pas hésité à donner un début de calendrier pour la mise en place de ce plan de travail et surtout la matérialisation de ces grandes étapes, à savoir la conférence nationale, la mise en place d’une nouvelle constitution et enfin l’élection présidentielle. Tout cela n’ira pas, selon eux, au delà de cette année.
Plus encore les deux hommes disent qu’ils ne seront, avec leur prochain gouvernement, que des facilitateurs de cette nouvelle ère vers la nouvelle république à laquelle aspirent tous les Algériens. Une aspiration commune certes, mais avec des visions différentes et surtout des mécanismes loin d’être partagés par toutes les parties. D’ailleurs en face, on refuse au pouvoir actuel tout droit de jouer un que
Le duo Bedoui-Lamamra part de loin. De très loin. Malgré l’offensive médiatique qui vient d’être enclenchée, la tâche parait grandement compliquée. Convaincre de la sincérité du pouvoir à aller dans le sens des revendications de la rue n’a rien d’aisé.
Pourtant dans leur intervention, Bedoui comme Lamamra, ont pesé chacun de leur mot et surtout jouer à fond la modestie et leur totale disposition à s’ouvrir sur l’autre. Le soin était manifeste de rompre avec l’arrogance reprochée au prédécesseur Ahmed Ouyahia auquel on n’a pardonné sa fameuse phrase « la rue on sait la maîtriser ».
Amener les Algériens, en rupture déclarée avec le système actuel, à croire en les bonnes intentions du pouvoir et de son « plan de travail », est une pente bien difficile à monter. D’ailleurs, les deux responsables n’ont pas hésité à donner un début de calendrier pour la mise en place de ce plan de travail et surtout la matérialisation de ces grandes étapes, à savoir la conférence nationale, la mise en place d’une nouvelle constitution et enfin l’élection présidentielle. Tout cela n’ira pas, selon eux, au delà de cette année.
Plus encore les deux hommes disent qu’ils ne seront, avec leur prochain gouvernement, que des facilitateurs de cette nouvelle ère vers la nouvelle république à laquelle aspirent tous les Algériens. Une aspiration commune certes, mais avec des visions différentes et surtout des mécanismes loin d’être partagés par toutes les parties. D’ailleurs en face, on refuse au pouvoir actuel tout droit de jouer un quelconque rôle dans cette nouvelle Algérie plus démocratique et pacifiée.
Le gouffre aujourd’hui parait bien grand et difficile à combler et le bras de fer qui se joue devant nous est loin d’être terminé. Il n’est en fait qu’à ses débuts. Mais il reste une chose de sûr, la rue ne peut pas gouverner, et doit s’organiser, et l’Etat doit continuer à fonctionner. Car le risque majeur c’est de se retrouver face à un vide institutionnel qui secouera sérieusement la société algérienne à tous les niveaux.
Un vide qui doit être évité à tout prix, et là l’opposition a un grand rôle à jouer et une grande responsabilité à assumer. Elle ne peut se contenter à se cacher derrière le fabuleux mouvement populaire et doit avancer des solutions pratiques pour avancer vite vers une solution où l’intérêt suprême de la nation sera sauvegardé et les aspirations exprimées par le peuple matérialisées.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 15 mars 2019
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