Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies a entamé vendredi une mission de trois jours au Mali et au Burkina Faso.
La délégation, conduite par la France qui préside le Conseil de sécurité en mars, l’Allemagne et la Côte d’Ivoire, est arrivée vendredi à Bamako, la capitale malienne.
« Le Sahel est une priorité de tout premier plan de la présidence française du Conseil de sécurité », avait déclaré François Delattre, l’Ambassadeur de France à l’ONU dans une vidéo diffusée jeudi par la mission française avant le début de la mission qui « vise à soutenir les pays de la région pour surmonter les défis auxquels ils font face et pour les aider à saisir les opportunités qui s’offrent à eux ».
La délégation commence sa visite au Sahel par le Mali. « L’étape de Bamako est absolument fondamentale », a déclaré M. Delattre à son arrivée dans la capitale malienne, soulignant qu’il s’agit de la quatrième visite du Conseil de sécurité au Mali depuis 2013.
Au Mali, la priorité du Conseil est d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation signé en 2015 entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Au cours de leur mission au Mali, les membres de la délégation du Conseil de sécurité rencontreront les autorités maliennes et les différentes parties signataires de l’Accord, les acteurs internationaux et nationaux, ainsi que les partenaires de la MINUSMA et de l’Etat malien, a précisé sur Twitter la mission onusienne dans le pays.
La visite du Conseil de sécurité au Mali revêt une importance cruciale à quelques mois du renouvellement du mandat de la MINUSMA, a pour sa part souligné Kakou Houadja Léon Adom, l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire à l’ONU, au premier jour de la mission. « Il était bon que nous venions nous-même toucher du doigt les réalités et voir dans quelle direction nous pouvons orienter le plaidoyer que nous pouvons faire pour obtenir que tout se passe comme nous le souhaitons », a dit le diplomate ivoirien.
« Le Mali est un pays très important et la MINUSMA est l’une des plus grandes opérations des Nations Unies », a de son côté déclaré Christoph Heugsen, l’Ambassadeur d’Allemagne à l’ONU dont le pays s’apprête à prendre la présidence du Conseil de sécurité début d’avril. M. Heugsen a rappelé que la contribution allemande à la MINUSMA est la plus importante consentie par Berlin à une mission de maintien de la paix.
Le 29 mars, le Conseil de sécurité se réunira au niveau ministériel en présence du Premier ministre malien et des chefs des diplomaties française et allemande pour décider de « l’avenir de l’accompagnement international du processus de paix malien et sur le futur de la MINUSMA », a précisé M. Delattre.
Après le Mali, la délégation du Conseil de sécurité se rendra au Burkina Faso. Une visite qui vise à soutenir le pays alors qu’il fait face à des menaces sécuritaires et à l’aider dans son développement.
Dans les deux pays, le Conseil soulignera son appui au G5 Sahel et à sa Force conjointe « dont l’opérationnalisation est prioritaire », a souligné M. Delattre. « L’objectif est de renforcer l’efficacité des outils mis en place par le Conseil de sécurité pour soutenir cette Force et son action contre le terrorisme au Sahel », a-t-il dit.
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