Ce que tout le monde pensait tout bas, le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Alger, Me Abdelmadjid Sellini, l’a dit tout haut : les lettres imputées au président de la République, ainsi que son certificat médical relèvent « du faux et usage du faux ».
Nous affirmons que « les lettres qui sont imputées au président de la République sont des faux et leur utilisation est un l’usage de faux » a-t-il souligné au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au tribunal Abane Ramdane à Alger, ajoutant que l’usage de faux concerne aussi le certificat médical de Bouteflika présenté au Conseil constitutionnel.
Des cercles cachés sont derrière ces pratiques, selon lui. Pour étayer ce qu’il affirme, le bâtonnier relève qu’il est anormal que dans une lettre « il se porte candidat », et dans une autre il dise qu’il « n’avait jamais eu l’intention de se porter candidat car il était malade».
C’est sur cette base que « nous avons dit non à la candidature et non aux pratiques non constitutionnelles » a-t-il ajouté.
« Celui qui veut pratiquer le pouvoir par procuration », doit se soumettre à la volonté du peuple, a insisté encore le bâtonnier d’Alger.« Savez-vous pourquoi, nous sommes arrivés à cette situation ? C’est parce que la constitution avec laquelle le pays fonctionne est celle du parti unique », a souligné le conférencier, relevant que « dans cette constitution, il n y’a pas de mécanisme de sortie des situations non constitutionnelles ».
Lorsque le régime part, « il n y a pas de mécanisme qui garantisse la continuité des institutions de l’Etat», a-t-il relevé.
Dernière modification le vendredi, 22 mars 2019 20:38
L’Est Républicain, 22 mars 2019
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