Le Rosey est le nom du château qui a accueilli les délégations du Front Polisario et du Maroc dans le cadre de la deuxième table ronde sur l’avenir du Sahara Occidental. On le découvre en grimpant vers les hauts du village sur le chemin du même nom, admirant au passage une élégante tour avec pigeonnier.
Le château se constitue d’un corps central rectangulaire, flanqué d’une tour ronde à chaque angle; l’une d’entre elles est encore agrémentée d’un escalier tournant extérieur.
Flanqué au nord d’une cour «utilitaire» avec dépendances et logements pour le personnel, le château conserve quelques traces glorieuses du XVIe siècle: une chapelle (restaurée avec goût et devenue salle de réception) arborant sur ses deux clés de voûte les armoiries des Senarclens seules (trois étoiles) d’une part, et celles des Senarclens et des Benoit (trois étoiles et trois roses) d’autre part.
Une superbe cheminée gothique, des plafonds à poutres apparentes, des fenêtres à accolades et de remarquables portes de chêne sculpté ajoutent encore à la demeure cette touche d’«authentique vieux» qui classe un édifice.
Hélas, la magie de ce château n’a pas contribué à animer les deux adversaires à se mettre d’accord sur une solution au conflit quadragénaire du Sahara Occidental.
La Suisse, pays dont l’hospitalité est légendaire a assuré le confort aux deux délégations présentes ainsi qu’aux représentants des deux pays obsevateurs, l’Algérie et la Mauritanie. Le luxe et la commodité n’ont pas donné le résultat escompté. Les négociateurs ont bien mangé, bien dormi et bien partis chacun campant sur ses positions.
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