Selon Khadija Mohsen-Finan, enseignante à Paris I (Master Relations Internationales), spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, Genève lui donne une tribune pour revenir sur son combat : l’accusation faite au Maroc de spolier les ressources naturelles du Sahara Occidental.
« Il y a une donne nouvelle dans la région, dont il faut tenir compte : la résolution du conflit ne viendra pas d’une entente entre le Maroc et l’Algérie. Ce n’est pas suffisant et il y a d’autres acteurs qui entrent en jeu, comme le Front Polisario », a-t-elle affirmé ajoutant que ce dernier « est reconnu comme le deuxième belligérant de ce conflit, et Genève lui donne une tribune pour revenir sur son combat : l’accusation faite au Maroc de spolier les ressources naturelles du Sahara Occidental. Il s’y rendra comme un acteur indépendant de l’Algérie : un acteur qui accuse et a déjà obtenu gain de cause »
« Je crois que dans la perspective de la réunion de Genève du 5 décembre, le Roi du Maroc veut donner l’impression qu’il a tout essayé : il va vers l’Algérie, il réintègre l’Union Africaine, et il a déjà proposé un plan d’autonomie l’année dernière. Il veut y aller la tête haute et il veut se distinguer aussi des autres invités. Mais je ne crois pas qu’à partir d’un discours prononcé par la Roi, les choses vont s’améliorer de manière drastique entre le Maroc et l’Algérie et que tout va changer au niveau de la recherche de la résolution de ce conflit », a-t-elle conclu.