Pretoria – La présidente du Conseil des ministres de la SADC, Natumbo Nandi-Ndaitwa, a souligné lundi le caractère historique du Sommet de solidarité avec le Sahara occidental tenu à Pretoria, en Afrique du Sud.
Lors de l’ouverture de la réunion du Conseil des ministres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), Natumbo Nandi-Ndaitwa, également ministre des Relations internationales et de la Coopération de la Namibie, a souligné que le sommet contribuerait à la consolidation de la paix sur le continent.
Dans ce sommet qui se termine mardi et où la délégation angolaise est dirigée par le secrétaire d’État aux Relations extérieures, Téte António, Natumbo Nandi-Ndaitwa a déclaré que la réunion constituait une reconnaissance de l’importance de la solidarité internationale dans les pays membres de la SADC.
La dirigeante, qui est également vice-Premier ministre de la Namibie, a exhorté les autorités marocaines à mettre en œuvre le plan des Nations unies visant à organiser un référendum au Sahara occidental.
Lors de la même rencontre, la chef de la diplomatie sud-africaine, Lindiwe Sisulu, a précisé que le soutien à la cause de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se poursuivrait jusqu’à la libération du dernier pays du continent.
L’un des moments les plus attendus de la réunion ministérielle a été l’intervention du ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, qui a précisé que le sommet sur la question sahraouie était une démonstration que l’Afrique était liée aux principes de la fondation de l’organisation continentale.
Cependant, Mohamed Salem Ould Salek a critiqué le double comportement de la communauté internationale, qui a « abandonné » la question du Sahara occidental.
Il a dénoncé l’existence de plusieurs cas de violations des droits du peuple sahraoui et d’autres abus commis par le Maroc sur le territoire sahraoui.
La réunion ministérielle de ce lundi prépare l’agenda du sommet extraordinaire de la SADC en solidarité avec la RASD, où le vice-président de la République d’Angola, Bornito de Sousa, représentera le chef de l’État angolais, João Lourenço.
L’agenda de travail met en évidence l’approche du rôle de la communauté internationale qui devra assurer la mise en œuvre des résolutions et décisions de l’ONU et de l’UA sur le Sahara Occidental.
En coopération avec l’Union africaine, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC cherchent à garantir le droit à l’autodétermination de la RASD, occupée depuis 1975 par le Maroc, qui contrôle et gère une grande partie de son territoire.
Bien qu’il s’agisse d’un différend entre la République sahraouie autoproclamée et le gouvernement central du Maroc, le territoire du Sahara occidental à la lumière du droit international a jusqu’à présent été administré par l’Espagne, et ce territoire figure sur la liste des Nations Unies en tant que territoire non décolonisé.
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