Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation absurde de quatre journalistes marocains à six mois de prison avec sursis et dix mille dirhams d’amende suite à la publication des débats d’une commission d’enquête parlementaire consacrés au déficit de la Caisse marocaine des retraites (CMR).
Les journalistes Mohammed Ahdad du quotidien Almassae, Abdehak Belchkar chef du bureau de Rabat d’Akhbar Alyawm, Kawtar Zaki et Abdelilah Sakhir d’Eljarida 24 ont été condamnés aujourd’hui 27 mars 2019 par le tribunal de première instance de Rabat suite à une plainte du président de la deuxième chambre du Parlement.
“Condamner des journalistes qui n’ont fait qu’informer à des peines de prison est totalement injustifié, déclare RSF. Ce verdict est infondé, puisqu’il se base sur une loi spécifique au fonctionnement de la chambre des conseillers, qui criminalise la publication d’informations sur le travail de ses commissions. Nous rappelons que le Maroc s’est doté en 2016 d’un nouveau Code de la presse qui ne prévoit plus de peines de prison pour les journalistes.”
Le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2018.
Reporters Sans Frontières, 27 mars 2019
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