Dans un rapport transmis lundi au Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à une « volonté politique forte » des parties et de l’ensemble de la communauté internationale en vue de trouver une solution au conflit du Sahara Occidental.
Pour lui, cette solution est « possible » mais elle précise »des gestes » de la part des parties en conflit et elle doit permettre d’aboutir à une « auto-détermination de la population du Sahara occidental » mais il faut pour cela une « volonté politique forte » des parties et de l’ensemble de la communauté internationale, indique Antonio Guterres.
Après avoir déploré le « manque de confiance » de chaque partie dans « la volonté de l’autre de s’engager sérieusement et équitablement dans le processus », le secrétaire général affirme que « bâtir de la confiance prend du temps ».
Tout en félicitant le Front Polisario de sa décision de se débarrasser de son dernier stock de mines, Guterres a exhorté les parties « à montrer activement des gestes de bonne foi démontrant leur volonté de faire des progrès ».
Le Chef de l’ONU n’a pas oublier de rappeller « le coût du conflit au Sahara occidental, en termes de souffrance humaine, de manque de perspectives pour les jeunes et de risques sécuritaires est trop élevé pour être accepté ».
Guterres a demandé le renouvellement du mandat de la MINURSO tout en gardant sa distance de la durée de ce mandat au moment où les Etats-Unis insistent pour qu’il soit de 6 mois et non pas un an comme souhaité par la France, soutien indéfectible du Maroc au Conseil de Sécurité.
Il indique dans le même temps avoir proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un budget pour la Minurso de 56,4 millions de dollars pour la période allant du 1er juillet au 30 juin 2020. Le budget des opérations de paix de l’ONU est adopté chaque année en juin.
La MINURSO surveille le cessez-le-feu depuis 1991 après avoir été déviée de sa mission principale, l’organisation d’un référendum d’autodéterminatin au Sahara Occidental.
Fin mars, à l’issue de la seconde table ronde entre Maroc, Front Polisario, Algérie et Mauritanie organisée en Suisse depuis décembre 2018, après six ans d’absence de dialogue, l’émissaire de l’ONU Horst Kohler avait fait état de positions « fondamentalement divergentes ».
« Personne ne devrait s’attendre à un résultat rapide », avait-il précisé. Une troisième table ronde est attendue avant l’été.
Source: VOA
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