Depuis 72 heures, Israël est sens dessus dessous. Des unités de l’armée israélienne sont déployées tout autour de Gaza car il y a une double « manifestation civile » à affronter : de braves soldats du régime de Tel-Aviv craignent que le premier anniversaire de Marche du grand retour conjuguée à la marche ce samedi de la journée de la terre « ne déborde » et que le peuple palestinien ne s’en prenne à un régime occupant qui se trouve dans son état le plus vulnérable depuis sa création : depuis que les États Unis ont reconnu l’occupation US au Golan, le front nord est bien tendu; Idem pour le front intérieur où ce sont désormais les soldats israéliens qui sont directement pris pour cible par les Palestiniens lesquels ne craignent plus à s’exposer aux balles de l’armée d’occupation.
Vendredi des unités de l’armée d’occupation étaient déployés tout autour de Gaza sans oser franchir le pas. Dans la soirée, le Premier ministre du régime israélien qui se vantait il y a peu de ne pas avoir peur de lancer une vaste offensive conter Gaza, s’est ravisé affirmant qu’il est hors de question de déclencher la grande guerre.
Quant à la Résistance palestinienne, unie plus que jamais, elle annonce la poursuite du mouvement non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie et à Qods et même à l’intérieur des prisons israéliennes. Plus aucune place au compromis, la lutte armée est l’unique solution pour chasser l’occupant .
Alors qu’il se rendait sur les lieux de rassemblement prévus pour les manifestations de ce samedi 30 mars, un jeune palestinien de 20 ans a été tué par les balles des militaires israéliens à l’est de Gaza. Mohamed Jihad dont la tête a été touchée par balle a succombé à ses blessures. Il est le premier martyr du premier anniversaire de la Marche du grand jour qui coïncide avec la journée de la Terre.
Des les premières heures de la Marche du grand retour le vendredi 29 mars, les soldats israéliens se sont mis à tirer. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés par des tirs directs des militaires israéliens sur la frontière de la bande de Gaza avec la Palestine occupée. Certains ont été aspergés de gaz lacrymogène et se trouvent dans un état grave.
Parmi les blessés, se trouve un enfant touché par une balle réelle à l’est du camp al-Buraij. Les forces israéliennes n’ont pas épargné les travailleurs humanitaires et les secouristes qui se sont retrouvés dans un nuage de fumée lacrymogène. Une ambulance a été aussi endommagée.
Début de la soirée, le mouvement a pris de l’ampleur et c’est alors que l’artillerie de l’armée israélienne est entrée en fonction au soutien des soldats sionistes. Elle a tiré des obus de mortier sur un poste d’observation dans le district de Hajar al-Deek, au centre de Gaza, rapporte ce samedi, tôt dans la matinée, l’agence palestinienne Maan News. Rien n’a filtré jusqu’à présent sur les éventuelles victimes de cette attaque.
Vendredi soir, des explosions ont également été entendues depuis les frontières de la bande de Gaza avec la Palestine occupée. Ces explosions au contraire, correspondaient aux opérations nocturnes de jeunes palestiniens dont les ballons incendiaires défient l’armée de l’occupation.
Ces trois derniers jours, les colonies israéliennes ont subi des tirs de missiles de haute précision palestiniens.
À la veille du premier anniversaire des manifestations de la Marche du grand retour, des soldats et des chars israéliens ont été déployés près de la barrière séparant les territoires occupés de la bande de Gaza assiégée.
Les renforts ont été déployés vendredi matin alors que les Gazaouis prévoyaient d’organiser une grande manifestation samedi 30 mars pour célébrer le premier anniversaire des manifestations, au cours desquelles les soldats israéliens ont tué plus de 260 Palestiniens.
Deal du siècle, déjà un souvenir lointain?
D’autre part, un dirigeant du Mouvement islamique de la Palestine (Hamas) a nié tout accord entre Gaza et le régime de Tel-Aviv et souligné que les rassemblements de la Marche du grand retour à la frontière de Gaza avec les territoires occupés se poursuivaient.
Hessam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a indiqué que le régime occupant israélien ne respectait toujours pas les accords conclus par des médiations visant à lever le blocus de la bande de Gaza : » Le régime de Tel-Aviv maintient sa position consistant à « aucun accord sur la bande de Gaza » et il insiste sur sa stratégie de « gagner du temps » pour pouvoir gérer la guerre, et cela, parce qu’il est bien conscient de l’ampleur de l’impact de ces accords sur les élections internes israélienne en avril prochain ».
Démentant l’arrêt de la Marche, il a déclaré que lors de « la phase à venir », les moyens et méthodes de reprise des manifestations à la frontières de Gaza seraient accompagnés de « progrès ». Le prochain événement aura lieu ce samedi 30 mars à l’occasion de la Journée de la Terre et du premier anniversaire de la Marche du grand retour. Un large dispositif sera mis en place pour renvoyer un message clair au régime d’occupation, a-t-il promis.
La presse israélienne dénonce déjà un royal revers du nouveau chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Koutchavi : le général qui se décrit comme un partisan de la ligne dure n’a pas osé de mettre à exécution ses menaces d’une invasion de la bande de Gaza en prévision d’une répression sanglante de la Marche du grand retour et de la journée de la Terre.
A suivre