Alors qu’une troisième table ronde pour lancer le processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc est attendue avant l’été à Genève, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé les parties au conflit à « des gestes pour progresser vers une solution qui est possible ».
Dans son rapport annuel sur le Sahara occidental transmis au Conseil de sécurité, avant sa réunion fin avril pour proroger le mandat de la MINURSO, le Secrétaire général de l’ONU, a appelé à « une volonté politique forte » des partis au conflit et de la communauté internationale pour appuyer une solution prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui. « Une solution au conflit est possible. Trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », réaffirme le SG de l’ONU dans les recommandations de son nouveau rapport sur le Sahara occidental.
Selon Guterres, une solution qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui » exige une volonté politique forte, non seulement de la part des parties au conflit et des États voisins, mais également de la part de la communauté internationale ». « J’appelle donc les membres du Conseil de sécurité, les amis du Sahara occidental et les autres acteurs concernés à encourager le Maroc et le Front Polisario à saisir cette fenêtre d’opportunité et à continuer de s’engager de bonne foi et sans condition préalable dans le processus de table ronde lancé par mon envoyé personnel », ajoute Guterres dans son rapport.
Le SG de l’ONU soutient que la recherche d’une solution au long conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc se heurte au « problème central » de « manque de confiance » de toutes les parties. « Construire la confiance prendra du temps, mais tous les partis au conflit et pays voisins ainsi que la communauté internationale, peuvent contribuer à un processus qui nourrit cette confiance », estime-il. Ainsi il demande des « gestes de bonne foi » qui démontrent la volonté des partis de progresser dans les négociations. « Avec la destruction de son dernier stock de mines terrestres, le Front Polisario a déjà fait un premier pas louable à cet égard », se félicite le chef de l’Onu.
Dans ses observations, le SG de l’Onu affirme que la Minurso « demeure un élément fondamental pour l’Onu afin de parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable du conflit au Sahara occidental qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Il recommande au Conseil de sécurité de renouveler le mandat de cette mission onusienne, mais sans en préciser la durée. Le mandat de la Minurso devrait arriver à échéance le 30 avril prochain.
En octobre dernier, le Secrétaire général a demandé une prorogation d’une année, alors que l’administration américaine a poussé pour obtenir un renouvellement de six mois pour maintenir la pression sur les partis au conflit, appelés à revenir à la table des négociations.
Dans le nouveau rapport le SG de l’Onu propose un budget de 56,4 millions de dollars pour financer le fonctionnement de la mission du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020. Des réunions sont prévus ce mois d’Avril à New York pour l’évaluation de la situation au Sahara occidental et la mission du représentant du secrétaire général , l’ancien chef d’État allemand Horst Köhler qui a réuni en Suisse , prés de Genève, la seconde table ronde entre le Maroc et le Front Polisario, avec la participation de l’ Algérie et de la Mauritanie, pays observateurs du processus de paix au Sahara occidental, devant conduire à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui .
Mokhtar Bendib