La cour d’appel de Casablanca a confirmé vendredi soir toutes les peines prononcées en première instance à l’encontre des détenus du Hirak du Rif accusés de « atteinte à la securité nationale ». Des peines allant à 20 ans de prison ferme pour des activistes qui avaient revendiqué l’accès à des droits fondamentaux, la santé, le travail et l’éducation.
Pour tenter de déjouer l’attention du public massé devant la cour et sur les réseaux sociaux les magistrats de la Cour de Casablanca ont eu l’idée de traîner le prononcé jusqu’à bien tard dans la nuit.
D’après le site Alaoual, des représentants d’importantes ambassades à Rabat et d’ONG des droits de l’homme ont assisté au déroulement du procès.
Le juge Lahcen Tolfi, président de la Chambre criminelle d’appel près la Cour d’appel, en principe retraité mais qui a vu sa fonction prolongée de 6 mois en vue de condamner Nasser Zefzafi et ses compagnons est le même juge qui a conduit le procès des militants sahraouis de Gdeim Izik et prononcé les peines qui ont suivi les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca.
Selon certaines sources, le juge Tolfi a reçu à plusieurs reprises des menaces de mort depuis le dénommé procès de Gdeim Izik.
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