Depuis que les militaires russes et chinois sont déployés au Venezuela et que le ministre des Affaires étrangères vénézuélien a rendu visite aux autorités libanaises et syriennes, on s’y attendait. L’Iran vient de lancer sa première ligne aérienne directe Téhéran-Caracas. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a pris part ce lundi au premier vol en direction du Venezuela en compagnie d’une haute délégation.
Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, chargé du département Amérique, Mohsen Baharvand s’est rendu, lundi 8 avril, au Venezuela à la tête d’une haute délégation, dans le cadre de concertations politiques destinées à contrer les tentatives de déstabilisation US à l’adresse de l’État vénézuélien, tentatives qui échouent les unes après les autres mais qui tendent à se radicaliser et s’orienter vers une action militaire.
Alors que le Venezuela fait l’objet d’une troisième cyber offensive avec en toile de fond une panne électrique géante, les miliciens armés et entraînés s’agitent tout autour de ses frontières. Un scénario à la syrienne guette le pays qui compte bien sur ses alliés pour le contrer.
Les discussions entre la délégation iranienne et les responsables vénézuéliens porteront ainsi sur les moyens de promouvoir les relations et la coopération politique et économique mais aussi les modalités d’une contribution iranienne aux efforts d’endiguement anti-US.
Mohsen Baharvand est accompagné d’une délégation politique et d’une autre délégation composée des membres de la compagnie aérienne iranienne Mahan. Cette compagnie se trouve en ligne de mire des États-Unis pour ses vols fréquents en Syrie. La mission de cette délégation est d’étudier avec les responsables vénézuéliens la poursuite des vols directs entre l’Iran et le Venezuela.
Le lancement de cette ligne aérienne a été annoncé peu de temps après que la Russie a décidé d’envoyer ses troupes au Venezuela; démarche suivie par la Chine.
Le déploiement militaire des alliés de l’État vénézuélien ne renvoie pas seulement aux préoccupations d’ordre énergétique. Il porte aussi un message ferme et clair à la Maison-Blanche qui en est désormais à menacer outre le Venezuela, ses alliés russe, iranien et chinois: Moscou et Pékin et Téhéran ne laisseront pas l’État vénézuélien seul face aux machinations de Washington.
Après tout, une synergie anti- impérialiste a été largement porteuse en Syrie en engageant l’Iran et la Russie et à certains degré la Chine. Ce front se forme aussi au Venezuela. En effet tout comme en Syrie, les USA ont recours à la stratégie de cheval de Troie, une stratégie bien connu des Iraniens, des Russes et des Chinois. La stratégie militaire américaine du cheval de Troie toujours à l’œuvre en Syrie, engage les milices armées, les terroristes, la question kurde, etc.
Le même scénario pourrait être mis en œuvre au Venezuela où les États-Unis souhaitent se servir des pro-Guaido pour renverser le président élu Nicolas Maduro. Le plan ne serait pas, toutefois, réalisable dans la mesure où les Américains ont déjà connu échec après échec en Syrie en grande partie à la faveur de l’émergence du front précité.
Source: Almanar
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