Lahcen Tolfi, le président de la Cour d’appel de Casablanca devait prendre sa retraite cette année, mais il a été prié de rester dans le but de conduire le procès contre les prisonniers rifains dont le seul crime a été de revendiquer un hôpital et une université dans une région longtemps marginalisée par les autorités marocaines.
Comme d’habitude, Tofli n’a pas déçu ses manipulateurs. En toute naturalité, il a confirmé les lourdes peines prononcées par le tribunal de première instance.
L’homme de choc du Makhzen est appelé à intervenir dans les situations difficiles où les autorités doivent faire preuve de fermeté et de cruauté. C’était le cas lors des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, ce qui pousse à croire que ce procès n’était qu’une mise en scène pour couvrir une opération exécutée par les services secrets en vue de crier au loup du terrorisme.
Il a aussi dirigé une autre mise en scène à Casablanca en 2014 lors du procès de la prétendue cellule dormante d’Al Qaïda composée, selon les autorités, de 3 saoudiens et 7 marocains qui projettaient, tenez-vous bien, de perpéttrer des « actes « terroristes » au Maroc et dans le détroit de Gibraltar ». Selon l’acte d’accusation, la cellule dormante du réseau d’Al-Qaïda « avait pour mission d’attaquer à l’explosif des bateaux de l’OTAN en Méditerranée, notamment des unités de la Marine américaine et britannique ». Une accusation aussi fausse que celle lancée contre les activistes rifains.
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