Grâce aus pressions de la France au Conseil de Sécurité, l’ONU est devenu une officine aux ordres du Maroc.
Le rapport périodique présenté par le Secrétaire Général de l’ONU au même Conseil est devenu un ramassis de louanges et de congratulations adressés aux autorités marocaines tout en regardant ailleurs en ce qui concerne les dépassements et les violations perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental.
En ce qui concerne les violations des droits de l’homme, sous pression de Paris, le Conseil de Sécurité renvoie les sahraouis au Conseil National des Droirs de l’Homme (CNDH), une entité fantoche reniée même par les activistes des droits de l’homme marocains et qui sert de parechoc aux dépassements du régime marocain.
Depuis 2007, la France se livre à cette politique de pression sur les sahraouis en vue d’imposer la pseudo-solution d’autonomie au Sahara Occidental. Le Conseil de Sécurité est allé dans le même sens. Dupés par les français, les américains ont joué le jeu. C’est ainsi que ses résolutions sont devenues scandaleusement partiales convaincu que les sahraouis allaient rendre les armes et se prosterner devant le chantage de la France.
Les autorités onusiennes ont commencé à considérer le Front Polisario comme la partie faible dans ce contentieux à qui elles pourraient imposer les choix du Maroc et de son mentor français. Mais ses calculs sont tombés à l’eau grâce à la fermeté des autorités sahraouies.
Face à la décision franco-marocaine de restreindre la liberté du mouvement aux sahraouis dans les territoires libérés, le Front Polisario refuse de rencontrer les responsables de la MINURSO en dehors de ces territoires. Dans ce dernier rapport sur le Sahara Occidental, Antonio Guterres en a parlé.
« Les relations entre la MINURSO et les parties sont restées bonnes malgré des désaccords sur un certain nombre de questions. Les rencontres entre dirigeants de la MINURSO et du Front POLISARIO, qui devraient avoir lieu à Rabouni conformément à une pratique établie de longue date, n’ont toujours pas repris. La MINURSO communique régulièrement et a des contacts professionnels quotidiens avec le Front POLISARIO par l’intermédiaire de son bureau de liaison à Tindouf et en utilisant divers moyens électroniques. Les visites de mon Représentant spécial dans les camps de réfugiés et les contacts avec la société civile et d’autres interlocuteurs concernés dans la région de Tindouf ont pu se poursuivre sans obstacle »,a-t-il dit au paragraphe 52 de son dernier rapport.
« À titre provisoire et lorsque le besoin s’en fait sentir, mon Représentant spécial rencontre le coordonnateur du Front POLISARIO à l’extérieur de la zone de la Mission. Une rencontre de ce type a eu lieu le 28 février. Une telle solution s ’explique par l’importance de maintenir une communication efficace et de bonnes relations de travail au service du mandat de la MINURSO, et elle facilite certes l ’exercice par celle-ci de ses responsabilités en matière de prévention des conflits. Toutefois, il ne saurait s’agir que d’une solution provisoire, due à ce que l’appel que j’ai lancé à revenir à la pratique établie de longue date des rencontres à Rabouni est resté sans réponse. De son côté, le Maroc a fait savoir qu’il s’opposait à la fois à la position du Front POLISARIO et à la solution provisoire » a-t-il ajouté.
Ainsi dont, le Maroc veut dicter à la MINURSO l’endroit où elle doit rencontrer les autorités sahraouies.
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