La justice gabonaise rejette la requête d’expertise médical du président Ali Bongo, victime d’un AVC en 2018. Il avait passé plusieurs mois de convalescence en Arabie Saoudite et au Maroc avant son retour en mars dernier, période durant laquelle l’opposition et une partie de la société civile réclamait que la vacance de pouvoir soit déclarée en vue de déterminer la capacité du Chef de l’État à exercer ses fonctions.
Pour le tribunal de première instance de Libreville, seul le gouvernement ou alors le aprlement peuvent saisir la Cour Constituionnelle en vue de constater la vacance de la présidence de la République.
La question que la classe politique et la société civile se posent est « qui gouverne le Gabon » ppendant qu’Ali Bongo était dans cet état.
Pour l’opposition, la décision de la justice vient renforcer le doute sur la capacité du président à diriger le pays. Le fait de ne pas avoir toute la transparence autour de la santé d’ABO prouve que les détracteurs ont parfaitement raison à propos de l’indisponibilité de Bongo parce que, pour faire taire cette rumeur, il fallait que cette commission médicale soit mise en place.
Depuis l’AVC du président, on compte le nombre des fois où il s’est exprimé en public. Il y a l’adresse à la Nation le 31 décembre 2018 et qui s’est faite, d’ailleurs, depuis le Maroc. Par la suite les quelques mots qu’il a échangé en regagnant le Gabon, ce qui ne fait que soulever des questions, ce qui dévoile l’inefficacité de la stratégie de communication du gouvernement gabonais qui ne permet pas au peuple de s’appaiser. Au contraire, cette stratégie s’est avéré carrément contre-productive.
Depuis son AVC Ali Bongo n’a reçu aucun diplomate étranger, ce qui a poussé beaucoup de citoyens à penser que l’homme assis au palais est un sosie et que la visite du président togolais vise à lui délivrer un certificat d’authenticité.
Cette polémique a lieu au moment où la justice gabonaise est éclaboussée par le scandale de la disparition de 353 conteneurs saisis de Kevazingo et les coupures d’eau à Libreville. Depuis 15 jours, il n’y a pas d’eau au quartier de l’Enset et parfois pas d’eau depuis plus d’un an dans d’autres quartiers de la capitale. Sans oublier l’état d’insalubrité inqualifiable du mobilier, des portes, fenêtres, vitres, latrines, eau, électricité, fournitures de téléphones de bureau, internet, etc, dans lequel se trouvent les différentes Maries du pays.
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