Selon l’ancien ambassadeur de France aux Nations Unies et à Washington, Gérard Araud, le Maroc est une «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre».
Le diplomate français, aujourd’hui à la retraite, a fait cette déclaration en 2011 lors d’une rencontre avec le célèbre acteur espagnol Javier Bardem qui réalisait à l’époque son documentaire sur le Sahara Occidental titré « Enfants des nuages, la dernière colonie ».
Le dictionnaire définit le mot maîtresse comme « femme qui s’est donnée à un homme hors mariage ». Cet homme est son amant, un homme généralement marié qui n’entretient pas des sentiments d’amour à l’égard de sa maîtresse.
Autrefois, le mariage se constituait sur des bases économiques ou politiques, où l’amour était souvent absent. Alors, l’homme cherchait une maîtresse comme un prolongement naturel du mariage et un exutoire de sexualité masculine parfaitement toléré. Mais pas de symétrie pour l’épouse qui était dénigrée et ostracisée, si elle prenait un amant.
Dans un couple marié, les liens entre l’homme et la femme sont profonds notamment s’ils partagent des enfants. Alors, leur relation devient une relation de dépendance. L’homme ne sait plus se passer de son épouse et viceversa. Mais, dans cette relation, la sexualité perd en intensité, ce qui entraine une situation corrosive, irritante et inconfortable. C’est à ce moment-là qu’il commence à penser qu’une maîtresse est indispensable pour assouvir ses instincts animaux.
Ces aspects caractérisent les relations entretenues entre la France et le Maroc. Paris étant obligé à défendre ses milliers d’entreprises installées au royaume de Mohammed VI, mais qui ne prend plus son pieds en raison de l’économie moribonde du royaume et le Maroc qui a besoin du soutien de la France au Conseil de Sécurité pour s’épargner toute résolution qui ne lui offre pas le territoire du Sahara Occidental sur un plateau d’argent.
Leur relation est telle que lorsqu’un président français visite l’Algérie, l’état d’alerte est déclaré au Maroc. Une situation qui a poussé le premier ministre français Jean-Marc Ayrault à rassurer ses alliés marocains en rappellant que toute relation de la France avec le Maroc n’est pas forcément au détriment des relations avec Rabat.
La dépendance de la France est arrivé au point que le roi du Maroc, après chaque élection française, s’installe dans son cháteau de Betz dans le but d’arracher une rencontre avec le nouveau locataire de l’Elysée. Ce dernier doit rassurer la maîtresse pour éviter des scènes de jalousie.
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