Alger – Selon Reuters, l’élection présidentielle imminente en Algérie devrait être reportée alors qu’une nouvelle manifestation a eu lieu vendredi pour la troisième fois scandanrt des slogans contre l’élite dirigeante du pays.
Après deux décennies au pouvoir, le président Abdelaziz Bouteflika a démissionné le mois dernier sous la pression des manifestants et de l’armée, mais les manifestations ont continué en quête des réformes politiques et la destitution de tous les responsables appartenant à l’ancienne garde.
Une élection présidentielle est prévue pour le 4 juillet.
Mais une source proche du dossier a déclaré que le vote devait être retardé en raison de difficultés d’organisation de la logistique à temps et de l’opposition de la rue.
« Il n’y aura pas d’élections le 4 juillet », a-t-il déclaré à Reuters, demandant à ne pas être cité par son nom.
Des centaines de manifestants ont recommencé à se rassembler vendredi, appelant à la démission du président par intérim, Abdelkader Bensalah, et du Premier ministre Noureddine Bedoui.
« Non aux élections honteuses. Enlevez d’abord Bensalah et Bedoui », lit-on dans une banderole brandie au centre-ville d’Alger.
Le Conseil constitutionnel, qui supervise la transition, devrait publier prochainement une déclaration sur le processus électoral. La date limite pour que les candidats à la présidentielle puissent collecter et soumettre 60.000 signatures est le 25 mai.
La source a indiqué à Reuters que le vote pourrait être reporté à la fin de l’année, avec des noms en suspens pour assurer la transition, notamment l’ancien ministre conservateur Ahmed Taleb Ibrahimi et le technocrate et ancien Premier ministre Ahmed Benbitour.
Source : New York Times, 17 mai 2019
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