L’opération mains propres en cours touchant tous azimuts plusieurs responsables politiques et économiques suscite l’effervescence, une certaine satisfaction mais aussi des interrogations.
A l’évidence, il est important de récupérer les deniers de l’Etat, les juges d’instruction doivent particulièrement s’atteler à recouvrer les avoirs financiers issus de la commande publique. Récupérer le patrimoine foncier et financier de l’Algérie.
Le pays a plus que jamais besoin, dans une conjoncture économique particulièrement fragile, de sa richesse dilapidée, voire détournée par des responsables déloyaux indignes de confiance, mais surtout encouragés par un système qui garantissait l’impunité.
Changer les règles dans le sens de la consolidation de l’Etat de droit est un objectif qui sied à tous les Algériens. Ces derniers l’expriment chaque vendredi dans des manifestations grandioses où l’exigence de changement politique et de gouvernance est manifeste.
Cependant, pour une partie de l’opinion, cette campagne savamment médiatisée est considérée avec une certaine incrédulité. Davantage comme une véritable chasse aux sorcières qui n’est pas exempte de soubassements de politiques.
En plein blocage politique duquel aucune lueur de dénouement n’est visible, il reste difficile à faire soulever la grande adhésion.
Aussi pour certains observateurs, cette action ne manquera certainement pas d’avoir un impact très négatif sur l’acte d’investir en Algérie, que ce soit à l’adresse des hommes d’affaires nationaux ou étrangers.
Rendre compte de ses actes et de ses responsabilités devant le peuple ne saurait se faire que sous un système assaini à minima. La priorité actuelle est bien de dépasser une crise politique aiguë qui risque de tout emporter sur sa route. Ensuite, c’est aux responsables élus par le peuple d’entamer le véritable processus de réforme de l’Etat et de l’installation des nouvelles règles de fonctionnement. Et ainsi rendre justice au nom du peuple.
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