Selon le communiqué de la présidence, Le Nigeria signera l’accord de libre-échange lors du prochain sommet de l’Union africaine à Niamey (Niger)
Le Nigeria, plus grande économie du Continent et première puissance démographique avec ses 200 millions, a été l’un des pays les plus récalcitrants à la signature de la ZLECA. « Notre position est très simple, nous soutenons le libre-échange dans la mesure où il est juste et mené sur une base équitable », a déclaré le président de la république du Nigeria. L’accord de libre-échange continental africain vise à éliminer les tarifs douaniers entre les États membres.
Le président Muhammadu Buhari avait exprimé son inquiétude quant à la possibilité pour les pays voisins d’inonder le Nigeria de produits à bas prix et de nuire aux efforts visant à redynamiser l’industrie et à développer le secteur agricole.
L’accord sur la ZLECA signé par la quasi-totalité des pays africains à l’exception du Bénin, de l’Erythrée et du Nigeria est entré en vigueur le 30 mai 2019.
De ces trois pays, c’est surtout l’absence du Nigeria qui a le plus fait polémique à cause de son poids économique et démographique. la population du Nigeria devrait passer de 206 millions d’habitants en 2020 à 264 millions en 2030.
Le pays, selon les dernières prévisions économiques de la Banque africaine de développement (BAD), représente près de 20% du PIB continental et environ 75% de l’économie ouest-africaine
Vision de l’agenda 2063
Conformément à la vision de l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons » de l’UA, la ZLECA devrait couvrir un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars.
Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de la ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3% en éliminant les droits de douane à l’importation et le doubler si les obstacles non tarifaires sont réduits.
Afrik Economy, 3 jui 2019
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