Le Maroc traverse ces temps-ci une période de turbulences qui risquent de secouer la monarchie alaouite et le régime de rente appelé Makhzen.
En effet, les médias occidentaux ont abordé plusieur sujets sensibles à la fois. Le premier est un véritable scandale vue la situation économique et sociale du pays : l’achat par Mohammed VI du super voilier Syberis pour la modique somme de 88 millions d’euros.
Cette histoire est parti d’un simple Tweet envoyé le 8 juin par le journaliste marocain Omar Radi après avoir découvert le petit joyeux au port de Casablanca. « Tiens tiens, qui est ce Marocain qui vient d’acquérir le Sybaris, yacht construit par Perini Navi, l’a rebaptisé Badis I, le tout contre un petit milliard de dirhams ? », avait-il écrit. La nouvelle a été reprise par les sites Maghreb Online (en français) et Correo Diplomático Saharaui (en espagnol) qui ont été inmediatement relayées par la presse espagnole et française.
L’histoire de ce voilier a été motif de condamnation et consternation par une opinion publique interne et externe dégoûtée par le penchant de Mohammed VI pour le luxe au moment où son peuple est sauvagement réprimé pour la moindre des revendications sociales.
A cela s’est ajouté un autre scandale, celui de la princesse Haya de Jordanie qui a remis à la une le problème de l’ex-première dame du Maroc, Lalla Salma, dont la disparition des écrans a suscité beaucoup d’interrogations.
Mohammed VI, pour marquer la différence et éviter tout amalgame, envoie son ex-épouse à bord d’un jet royal accompagnée de son fils, le prince héritier Moulay Hassan, pour des vacances luxueuses en Grèce. Seulement, il a oublié d’embarquer à bord du même jet la petite princesse Lalla Khadija, de 11 ans. Son absence a été commentée par Maghreb Online dont les publications sont relayées par le site sénégalais Afrik.com qui a servi de source au magazine people Gala et c’était la goûte qui a fait déborder la vase.
Contre ses habitudes, le palais décide d’entrer en ligne à travers son avocat Eric Dupond-Moretti et son ambassadeur à Paris Chakib Benmoussa.
Le premier est chargé de rédiger une mise au point au magazine people «Gala» au nom de Mohammed VI et Lalla Salma destinée à la presse française et au magazine Gala en particulier. Dans ce communiqué, ils déclarent que « les rumeurs de fuite ou de séquestration d’enfants qui circulent depuis le début du mois de juillet sont intolérables ».
Selon Gala, le roi et la princesse sont « scandalisés », « face à ces assertions extrêmement graves ». « Me Eric Dupond-Moretti est sans réserve sur le fait qu’elles émanent de sites étrangers répandant de fausses informations à des fins malveillantes », et rappelle qu’il s’agit d’un « acte passible de poursuites pour diffamation », écrit-il.
Selon la même source, l’avocat du roi du Maroc a précisé que la comparaison avec la princesse Haya de Jordanie « ne repose sur rien d’autre que le fait qu’il s’agit de deux princesses ».
Cette mise au point a révélé que le palais royal reconnaît que Mohammed VI et Lalla Salma ont divorcé et que cette dernière garde son statut de princesse.
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