Alors que le Burundi fait l’objet des sanctions totalement illégales et « politique » de l’Union européenne et de ses États membres depuis maintenant 3 ans, la France, déguisée en « cavalier sauveur » tend la main au gouvernement burundais !
Mais il serait très naïf de croire que la France, qui a décrété le gel des avoirs de plusieurs responsables burundais déjà sanctionnés par l’Europe, il y a à peine 3 mois de cela, ait soudainement changé de cap et décidé de venir à l’aide d’un président qui tient tête au camp néocolonialiste.
Selon une note de fri, « la France semble avoir décidé de faire cavalier seul, en reprenant son aide directe au Burundi depuis le début de l’année 2019, dans l’espoir notamment de faire bouger les lignes dans ce pays souvent qualifié de jusqu’au-boutiste. »
Un pays qualifié jusqu’au-boutiste par ce média français, prouve bien à quel point les prises de position de Nkurunziza ne plaisent pas au camp occidental et la suite du texte confirme bien cela :
« Problème, la répression meurtrière se poursuit au Burundi selon les experts de l’ONU, et Gitega, la nouvelle capitale du pays, n’a pas voulu saisir jusqu’ici cette main tendue de Paris. »
En effet, tout comme le peuple burundais, Pierre Nkurunziza n’est pas prêt à oublier du jour au lendemain les politiques hostiles du gouvernement français et ses accusations contre Nkurunziza concernant les multiples violations des droits de l’homme, ainsi que ses pressions à la SADC, organisation d’intégration des pays d’Afrique australe, de rejeter pour la deuxième fois la demande d’adhésion du Burundi.
Pression occidentale, la SADC, organisation d’intégration des pays d’Afrique australe, vient de rejeter pour la deuxième fois la demande d’adhésion du Burundi.
D’ailleurs, il y a à peine un mois, le président Nkurunziza n’avait pas manqué de rappeler l’histoire de son pays depuis le XVIIe siècle jusqu’à l’arrivée des « colons européens », qui ont apporté guerre, mort et désolation dans son pays et dont les politiques continuent à défier la nation burundaise.
Face à l’insistance de la France à renouer les liens avec le Burundi, et ce, dans la plus grande discrétion comme le confirme rfi : « Ce changement de cap, alors qu’au même moment l’Union européenne venait de reconduire ses sanctions contre le Burundi, s’est fait dans la plus grande discrétion à l’époque. Pas de communiqué, aucune déclaration de la part des autorités françaises ou burundaises sur cette reprise de l’aide directe de la France depuis le début de la crise au Burundi il y a quatre ans », une question se pose : Que cherche la France au juste à travers ce nouveau scénario ?
En effet, à l’approche des élections présidentielles de 2020 au Burundi, et alors que Nkurunziza a déjà annoncé qu’il ne sera pas candidat pour ces élections, peut-être que la France cherche à placer son pion à la tête du pays ; un président qui soit plus à l’ordre des Occidentaux et moins indépendantiste, comme c’est le cas en RDC par exemple !
Mais la France doit savoir que le peuple burundais est intelligent et est conscient des complots qui se cachent derrière les fameuses « mains tendues » du gouvernement français.
Source: Regardsurlafrique
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