Un Wikileaks marocain qui met Rabat dans l’embarras
Par Yacine Babouche, TSA, 1/12/2014.
Le Maroc connait depuis octobre dernier une affaire de fuites de documents confidentiels sur internet, révèle le journaliste espagnol Ignacio Cembrero (El Mundo) dans un article publié, ce lundi 2 décembre, par le site du magazine marocain Telquel. En effet, un compte anonyme sur Twitter œuvre à révéler des centaines d’informations secrètes sur la diplomatie marocaine.
Parmi les documents révélés on retrouve « des centaines de documents de la diplomatie marocaine et aussi des courriels où apparaissent des think-tanks, des sociétés de relations publiques, des journalistes, marocains et étrangers, et des collaborateurs de la DGED, les services secrets tournés vers l’extérieur », précise l’article. Certains documents datent de 2008 mais la plupart sont récents. Les plus récents datent même d’octobre 2014.
Les éléments « pro-Polisario » mis en cause
Malgré l’importance de ce « Wikileaks » à l’échelle du Maroc, ce scandale a étrangement eu extrêmement peu de traction au sein des médias marocains et internationaux, note Telquel. Un black-out total s’est opéré au Maroc au sujet des informations révélées. Les déclarations officielles marocaines ont été extrêmement rares, seule la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères a accusé des « éléments pro-Polisario » d’agir avec l’appui de l’Algérie, ajoute la même source. Plus surprenant, l’authenticité des informations publiées n’a jamais été démentie.
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