Selon les documents révélés par le hacker Chris Coleman, le Sénégal, le Côte d’Ivoire et la République Centrafricaine constituaient l’équipe de choc pour la défense des intérêts du Maroc au sein de l’Union Africaine, notamment pour empêcher celle-ci de se mêler du dossier du Sahara Occidental.
Le moment pour envoyer un message d’intransigeance à la communauté internationale semble mal choisi. Le processus de paix onusien est embourbé dans les sables du désert saharien. Le Secrétaire Général de l’ONU n’arrive pas à trouver un nouvel envoyé personnel pour succéder l’Allemand Horst Kohler.
Dans cette situation extrêmement difficile, le Maroc tente de trouver des motifs resserrer les rangs des marocains autour du pouvoir moyennant des interventions pour entretenir l’opinion publique et l’inviter à s’autocensurer en vue d’affronter « l’ennemi commun » (les sahraouis et l’Algérie). Non sans raison, la toile marocaine est remplie de faits divers qui se répètent constamment comme le viol en groupe. Cette année, un nouvel élément a été ajouté pour amuser la galère: le vol des montres de luxe du roi Mohammed VI.
Dans le cadre de cette « animation » téléguidée depuis le palais, le Maroc a procédé à l’annonce d’ouverture de consulats au Sahara Occidental. Parmi ces pays, la « Guinée ». Les marocains n’ont pas voulu préciser de quelle Guinée s’agit-il. Ils laissent le doute faire son travail et cachent ainsi le poids microscopique de ce pays. La Guinée Conakry a emboîté le pas du Sénégal et de la Côte d’Ivoire qui semblent avoir quitté le jeu de chantage du Maroc en Afrique et dont la base est la corruption et le mensonge. Il y a lieu de se demander pourquoi ces deux grands alliés du Maroc dans le passé n’ouvrent pas un consulat dans le territoire sahraoui disputé. Ce qui est clair, c’est que les relations entre Rabat, Dakar et Abidjan ne sont plus au beau-fixe. Libreville semble devenir la seule destination pour les vacances de Mohammed VI.
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