Barack Obama a proposé au Maroc de jouer un premier rôle dans le rapprochement entre Israël et le Monde Arabe. Les événements du Printemps Arabe ont réduit la marge de manœuvre des autorités marocaines et le Rabat s’accommodait du statu quo au Sahara Occidental.
L’arrivée de Donald Trump a bousculé la situation en faisant pression sur les parties et en menaçant d’arrêter le financement de la MINURSO. Pour en sortir, Mohammed VI remémore la proposition d’Obama et concocte un plan en vue de duper le président américain en lui faisant croire qu’il serait prêt à établir des relations officielles avec l’État hébreu. Il fait appel à son ami Netanyahu en vue de mobiliser le lobby juif aux Etats-Unis.
Netanyahu pense que Trump partage avec lui une situation de vulnérabilité. Le premier n’arrive pas à former un gouvernement et le deuxième était menacée de destitution par le Sénat. Sans oublier que Mohammed VI aussi est acculé par le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Netanyahu profite d’une rencontre au Portugal avec Pompeo et lui fait savoir que le Maroc serait prêt à reconnaître l’État d’Israël en échange d’un coup d’aide dans l’épineux dossier du Sahara Occidental. Selon certaines sources, il suffit de l’ouverture d’un consulat américain à El Aaiun. Le refus de Pompeo de s’engager dans cette entreprise est évident puisque le roi du Maroc a annulé, à la dernière minute, un dîner prévu avec le responsable américain. Quelques jours plus tard, des officiels de Département d’État ont fait savoir que cette question n’était pas dans l’agenda du Maroc.
La tentative a laissé un goût de trahison à la cause palestinienne de la part d’un souverain arabe autoproclamé Commandeur des Croyants et président du Comité Al-Qods, de surcroît, à un moment où la position de l’Algérie et la Tunisie a été salué par l’opinion publique arabe.
Acculé par la réalité des faits et pour sauver la face, Mohammed VI ordonne à son ministre des affaires étrangères de se rendre à Ramallah et l’organisation d’une manifestation gigantesque pour manifester sa solidarité avec le peuple palestinien qu’il voulait vendre aux yankees.
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