Depuis l’élection du président Tebboune – Alger suscite l’intérêt des capitales du monde depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays. Les visites officielles de présidents et de diplomates renseignent sur un retour en force de l’Algérie sur la scène internationale afin de défendre ses intérêts, peser de son poids et protéger ses frontières.
Par Massi Salami
Jeudi, le président de la République a reçu le ministre grec des Affaires étrangères, Nicos Dendias. «Au début de l’audience, le président de la République a reçu une invitation du Premier ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis, pour effectuer une visite officielle en Grèce, qu’il a acceptée. La date de cette visite sera fixée ultérieurement avec l’accord des deux parties».
Aussi, M. Tebboune, a reçu le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens à l’extérieur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed qui lui a remis un message écrit de la part du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
«L’audience a donné lieu à un échange sur la nécessité de consolider la coordination et la concertation concernant les questions maghrébines, d’élargir les domaines de la coopération bilatérale, notamment la formation professionnelle, l’énergie, les échanges commerciaux et de renforcer le transport terrestre, à la faveur du parachèvement de la route reliant les villes de Zouérat et Tindouf».
Lors de cette audience, le président Tebboune a reçu une invitation officielle de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour une visite en Mauritanie.
«A son tour, le président Tebboune a invité officiellement son homologue mauritanien pour une visite en Algérie à une date qui sera convenue par voie diplomatique», a conclu un communiqué de la Présidence de la République.
Le président a également reçu, au début du mois en cours, le président tunisien pour sa première visite à l’étranger, qu’il avait promis d’effectuer en Algérie.
Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed ont eu des entretiens sur les voies et moyens de coopération entre les deux pays frères, et ont évoqué les situations internationale et régionale, particulièrement en Libye et en Palestine occupée. A l’occasion de cette visite, les liens solides qui lient les deux pays et la concordance des vues ont été réaffirmés.
Juste à son retour d’Allemagne, où il a pris part à la Conférence internationale sur la Libye, à l’invitation de la chancelière Angela Merkel, le président de la République a reçu à Alger, le président turque, Recep Tayyip Erdogan.
Cette visite d’amitié et de travail a vu les deux parties se pencher sur des sujets stratégiques, tel que le partenariat économique mais surtout sécuritaire. Alger a exprimé son refus de toute intervention étrangère en Libye, ce à quoi le président turc a adhéré ouvertement.
En marge du sommet ordinaire de l’Union africaine, la semaine dernière en Ethiopie, le président Tebboune a eu une forte activité. Il s’est entretenu, entre autres, avec ses homologues malien, zimbabwéen, sud-africain et égyptien.
L’Algérie qui veut bien se faire entendre, a organisé une réunion des pays voisins de la Libye. Une démarche à travers laquelle la diplomatie algérienne voulait reprendre en main le cours des choses et ne plus rester en spectateur. A la fin de cette réunion, le président de la République a reçu les ministres des Affaires étrangères malien et tchadien ainsi que l’ambassadeur de la République d’Egypte en Algérie, Aymen Macharfa, et des représentants des ministères des Affaires étrangères du Niger et du Soudan qui avaient pris part à cette réunion. L’Algérie, qui est confrontée à une situation géopolitique explosive, notamment à ses frontières, a des arguments qu’elle veut faire valoir.
Les Débats, 16 fév 2020
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