Des parlementaires européens viennent d’épingler le Maroc sur les violations des droits de l’homme dans le Rif.
En effet, et dans une conférence organisée mercredi dernier, au Parlement européen , Kati Piri et Tinek Strik ont dénoncé une «violente répression des manifestations pacifiques dans le Rif marocain» ainsi que des «violations des droits de l’homme» par les autorités.
Précisément, la Néérlandaise Kati Piri, représentante du groupe des ‘’Socialiste et Démocrates’’ (S&D), qui reste la deuxième force politique au Parlement européen, a chargé la Police du marocaine, soulignant «une répression violente des manifestants pacifiques de la population du Rif qui revendiquait ses droits élémentaires à la santé, l’éducation, l’emploi etc.» dira-t-elle.
Enchainant son »réquisitoire », Piri a également mis en exergue une répression continue de la liberté d’expression et de rassemblement, précisant, dans ce contexte que 16 personnes ont été arrêtées durant les cinq derniers mois seulement.
Elle a enfin appelé à «la libération immédiate et non conditionnelle des prisonniers politiques, l’arrêt de la répression de la liberté d’expression et d’association et l’amélioration des conditions de vie dans le Rif», concluant en gros que la situation ne faisait que «s’empirer».
Par ailleurs et peu avant la conférence, la députée belge du même groupe, avait déjà posté un tweet alarmant. «Aujourd’hui, des observateurs internationaux ont témoigné sur la façon dont les manifestants du Rif ont été faussement accusés, torturés et intimidés, après les manifestations de masse en 2017» a- t- elle écrit, ajoutant que «Le Maroc est un important partenaire pour le Maroc et, pour nous, la situation est urgente et en haut de l’agenda», prévient- elle.
De son côté, l’eurodéputée néerlandaise, Tineke Strike, du groupe des verts/ ALE a affirmé sur twitter que «des preuves convaincantes que toutes les règles d’un procès équitable ont été violées et que les violations se poursuivent», exhortant, de ce fait, l’UE à ouvrir une enquête indépendante.
Pour leur part, de nombreux autres intervenants, tels l’américain Richard Winfield, président de l’International Lawyers Project (ISLP), l’espagnol Juan Soroeta Liceras, président de de l’ONG ’’Association internationale pour l’observation des droits de l’homme’’, ou encore les avocats, la tunisienne Houda Haouami et l’avocat marocain, Abdelassadik El Bouchattaoui, membre de l’ISLP et exilé en France, ainsi que de nombreux activistes et défenseurs des droits de l’Homme ont unanimement dénoncé la «violente répression» des manifestations pacifiques dans le Rif, non sans appeler au respect des libertés fondamentales et la libération immédiate et sans condition des détenus du hirak des Rifains.
Algérie1, 22 fév 2020
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