Il s’agit d’un prix « à l’allure plus internationale » décerné à Équipe Média, une organisation sahraouie créée en 2009 dans le but de « briser le blocus de l’information sur l’occupation marocaine au Sahara Occidental ».
L’Équipe Média documente la violation des droits de l’homme au Sahara occidental (répression lors de manifestations, interventions arbitraires de la police, détentions, perquisition à domicile, torture, condamnations, agressions physiques, confiscation de matériel et harcèlement).
Le Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, est un territoire «pratiquement inaccessible aux médias et aux entités de surveillance des droits de l’homme».
Des dizaines de journalistes et d’observateurs étrangers ont été expulsés du territoire (l’un des cas les plus connus récemment était celui de la photojournaliste Judith Prat), ou leur a été refusée. En ce sens, Équipe Média accompagne (fixeurs) les journalistes qui parviennent à briser le blocus.
Cette organisation possède déjà les prix internationaux Julio Anguita Parrado et Solidarity Prize 2019 décernés par l’ONG suédoise Afrika Grupperna. «Avec ce prix, nous voulons rendre visible leur tâche et leur volonté de continuer à informer, malgré la répression subie par les journalistes dans ce domaine, et gagner leur liberté d’équiper le reste des collègues qui veulent faire un rapport sur la situation au Sahara », ont-ils déclaré.
Equipe Media diffuse des violations des droits de l’homme sur son site Internet et sur ses réseaux sociaux, dont certains ont été compilés dans le documentaire «Trois caméras volées», que l’on peut voir en Cantabrie, à La Vorágine, de la main d’ALOUDA, de Cantabrie par le Sahara (organisation membre du Coordonnateur cantabrique des ONGD) et l’Observatoire cantabrique des droits de l’homme au Sahara occidental. Le documentaire est désormais visible sur Internet.
Un autre prix de ce groupe professionnel a été décerné à Alberto García, photojournaliste d’EL PAÍS, arrêté le 18 octobre lors des altercations de la décision 1-O
Comme l’a déclaré Unió dans un communiqué, Garcia fait l’objet d’une enquête pour crimes présumés de désobéissance et de résistance. Ce matin du 18 octobre, malgré le bracelet de la presse et la caméra, un groupe de policiers anti-émeute de la police nationale l’a immobilisé, l’a réduit et lui a menotté et emmené dans un fourgon de police.
« Avec ce prix, nous voulons dénoncer une fois de plus la perversion de la loi du bâillon, qui est utilisée pour limiter un droit fondamental tel que la liberté d’information », ont-ils déclaré.
Source : Presse espagnole
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