L’affaire «Marocleaks», connaissez-vous ?

L’affaire «Marocleaks», connaissez-vous ? Il s’agit seulement du cas (dénoncé le 1er décembre 2014 et donc poursuivi pour diffamation – par le site d’informations en ligne français «Arrêt sur images» ; site qui avait repris et analysé des informations diffusées par un «corbeau marocain» ) de journalistes français très, très proches du pouvoir marocain : José Garçon (de «Libération», que les Algériens connaissent très bien, tout particulièrement pour ses positions anti-régime durant la décennie noire), Mireille Duteil (ancienne du «Point»… et collaboratrice de «l’Observateur du Maroc», que les Algériens des années 80 connaissaient très bien et,elle aussi, toujours bien accueillie… d’autant qu’elle est ou était l’épouse d’un haut fonctionnaire français ), Dominique Lagarde («L’Express») et Vincent Hervouet («Lci»)… Ils auraient été «achetés» pour produire des articles favorables au Maroc, soutenant la colonisation du Sahara Occidental.

Il est certain que le lobbyisme déployé, depuis toujours, par le Maroc est «infatigable et tentateur»… et payant, en tout cas auprès de bien des journaux et de journalistes (et d’hommes politiques) français, entre autres.

Le 3 octobre 2014, le compte Twitter de celui qu’on présente comme le «Snowden» marocain révèle des documents présentés comme confidentiels, visant notamment des responsables de la diplomatie marocaine et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), les services de renseignement marocains, notamment sur le dossier sensible du Sahara occidental.

Si dans un premier temps, le gouvernement marocain s’est contenté, du bout des lèvres, de démentir ce flux d’informations en provenance d’un compte dont le propriétaire reste encore inconnu, il est passé à la contre-offensive, ce jeudi, en accusant, comme à son habitude, l’Algérie d’être derrière cette «campagne enragée».

Ainsi, et hormis la ministre déléguée aux Affaires étrangères, M’barka Bouaïda, qui a accusé des «éléments pro-Polisario» d’être derrière la divulgation de ces centaines de documents de la diplomatie marocaine et aussi des courriels où apparaissent des think tanks, des sociétés de relations publiques, des journalistes, marocains et étrangers, et des collaborateurs de la DGED, avec l’appui de l’Algérie, aucune partie officielle marocaine n’avait réagi. Il n’y a eu, par ailleurs, aucun démenti de l’authenticité des câbles.

Salaheddine Mezouar, le chef de la diplomatie marocaine à l’époque, a été cité par ces révélations. Il y est accusé de «trafic d’influence», car il aurait «engagé la société McKinsey pour réaliser une étude destinée à relancer l’économie marocaine». Le cabinet de conseil américain emploie, selon Coleman, la fille du responsable de la diplomatie marocaine, ce qui permettrait «des versements de commissions».

Tags : Maroc, Makhzen, wikileaks marocain, marocleaks, chris coleman, diplomatie marocaine, lobbying,

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