A l’heure de la lutte mondiale contre l’épidémie du Codiv-19, la question palestinienne est mise sous le boisseau. Presque personne n’en parle et surtout pas dans les grands médias. Pourtant, l’occupant israélien ne fait pas du tout cas de la pandémie dans son entreprise d’expansion et d’expropriation illégale de terres palestiniennes. Jusqu’à l’heure où ces lignes s’écrivent, des hommes, des femmes et des enfants continuent de payer de leurs vies une politique raciste, soutenue par l’hyper puissance américaine. Et plus grave encore, des exactions sans nom et un plan de déploiement des colonies, tout à fait inacceptable, assortis d’une violation caractérisée du droit international est systématiquement perpétrée sous le regard impuissant de toute la planète. Et pour cause, les démarches du président palestinien, Mahmoud Abbas, n’ont pas fait changer les choses. La pandémie du Covid-19 est, en réalité, un voile qui permet à la conscience des politiciens d’être apaisée. Face à ce énième épisode d’agression israélienne sur les palestiniens, les gouvernements des grandes puissances montrent toute leur petitesse.
Quant à l’opinion publique internationale qui manifestait sa réprobation dans un passé récent, est depuis plus d’un mois, placée en confinement et ne peut formuler son soutien aux palestiniens, ni même pas lui faire parvenir de l’aide pour tenir le coup en ce mois de Ramadhan.
Se taire sur ce genre d’actes, disons le mot, barbares, au 21e siècle, amène à admettre que l’humanité tourne en rond. Et l’affreux silence médiatique qui entoure Ghaza agressée, est la plus mauvaise leçon d’histoire que l’humanité donne aux générations montantes. En fait, la guerre contre des femmes et des enfants est la plus hideuse image que l’on puisse donner de soi. A plus forte raison, lorsque l’agresseur profite d’une crise sanitaire mondiale pour perpétrer ses crimes contre le droit inaliénable des palestiniens à vivre sur leurs terres. Les israéliens marquent d’une pierre noire un nouvel épisode de leur prétendue «démocratie» qui se nourrit du sang des autres.
L’humanité, pour ce qui la concerne, a certes gagné pas mal de batailles, contre l’apartheid, la colonisation, l’esclavage, mais ne semble visiblement pas de taille d’en finir avec l’une des agressions qui concentre en elle, racisme, colonisation et même une forme d’esclavage. Ce n’est pas le dernier déni de justice qu’on inflige à des hommes et des femmes qui n’aspirent qu’à vivre en paix, mais c’est celui qui illustre tout le chemin qui reste à accomplir pour parvenir à une humanité véritable.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 26 avr 2020
Tags : Palestine, covid-19, coronavirus,
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