Réunis en visioconférence, les pays du G5 Sahel et la France ont insisté lundi sur l’envoi « dès que possible » d’un bataillon (entre 480 et 500 soldats tchadiens) dans la région dénommée des « trois frontières » (entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso), qui a été, dernièrement, scénario de fréquentes attaques terroristes, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
De son côté, le Tchad assura, peu après le sommet de Pau, qu’il enverrait l’équivalent d’un bataillon [480 à 500 soldats] dans la zone des trois frontières.
Malgré son engagement lors du sommet de Pau janvier dernier, le président Déby Itno a fait marche arrière suite aux lourdes pertes infligées par Boko Haram aux troupes tchadiennes installées à Bohoma.
La raison de ce rétropédalage ? Les autorités tchadiennes ont fini par comprendre – et il leur a fallu du temps et des dizaines de morts pour faire l’addition – que les soldats tchadiens ne sont considérés que comme chair à canon pour défendre les intérêts de la France dans la région du Sahel. Sans oublier les conditions dans lesquelles sont contraints d’opérer : ils ne bénéficient d’aucune des conditions courantes réservées aux troupes françaises de l’opération Barkhane : Ni relève réglementaire, ni le moindre soutien logistique, et encore moins les commodités ordinaires d’alimentation ou de déplacement.
Pourtant, il est évident que sans l’engagement – à la limite suicidaire des soldats tchadiens dès le début des hostilités – les forces française auraient été hachées menu et éparpillées sans la moindre chance par les terroristes. Mais, Idriss Déby est obligé de rendre la pareille à l’Elysée puisque c’est grâce à la France qu’il maintient depuis plusieurs décennies au pouvoir.
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