Le makhzéniste Jean-Luc Mélenchon !

Au moment où le Maroc connait des arrestations massives sous le pretexte de faire respecter l’état d’urgence, et où l’ONU a déclaré que les allégations sont plus inquiétantes dans ce pays, Jean-Luc Mélenchon fait l’éloge du Maroc et appelle à s’en inspirer.

Le Líder máximo de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a loué le Maroc pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et des masques, mardi 28 avril à l’Assemblée nationale, en demandant au gouvernement français de s’en inspirer.

Face à quelques protestations de députés de la majorité, Mélenchon répond: « Oui le Maroc, c’est très bien. C’est mon pays natal et il mérite votre admiration ».

Ce n’est pas la première fois en effet que Jean-Luc Mélenchon cite le Maroc comme exemple sur le thème de la production et de la vente des masques. Le président de 2ème parti d’opposition en France a fait l’éloge du Maroc le 19 avril sur Twitter.

Jean-Luc Mélenchon est-il au courant des conditions de travail au Maroc ? Est-il courant que dans ce pays la censure va bon train ? Est-il au courant que seulement un tout va très bien madame la marquise est toléré dans son pays natal ?

Un exemple: le média marocain pro-régime Maroc Hebdo a estimé dans un article que les masques fabriqués au Maroc ne répondent pas aux normes internationales. Les normes internationales rendent obligatoire la présence d’un filtre entre les deux couches du masque en tissu. Mais les masques fabriqués au Maroc, et dont le prix a été fixé à 0,8 dirham pièce, soit 7 centimes d’euros, sont fabriqués sans filtres, selon l’article en question. Pire, c’est que les conditions d’hygiène qui accompagnent la production de ces masques dans certaines usines et leur distribution (notamment dans les épiceries et les supermarchés) sont déplorables et peuvent être un facteur de contamination à large échelle », a alerté Maroc Hebdo.

La conséquence: visiblement le média a été éreinté et appelé à l’ordre, l’article en question a été censuré et supprimé de son site, et a été amené à faire un mea-culpa pour éviter les foudres du makhzen et un sacré retour de bâton.

Voici l’exemple dont Mélenchon appelle à imiter, son pays natal, une dictature qui gouverne avec la censure, le droit divin, la force brute et les procès politiques. Dommage, les Marocains ne sont pas des Venezueliens. A rappeler que Mélenchon qui bavarde sur le monde entier, il fait preuve de réserve dans ses propos une fois est intérrogé sur le Maroc. 

Il a été Interpellé l’année dernière  par le militant rifain Mohamed Awariach sur son mutisme concernant la situation dans le Rif lors d’une conférence à la librairie Kleber à Strasbourg pour présenter son livre « Et Ainsi de suite – Un procès politique en France », Mélenchon a déclaré qu’il connaît la situation. Mais sans surprise, il s’est mordu la langue, et n’a pas condamné le régime marocain. Toutes les turpitudes patentes et largement documentées par la presse internationale et les ONG de défense des droits humains. Mélenchon préfère les ignorer purement et simplement. Rester « neutre »face aux abus est rarement un acte neutre.

S’il est le cas, qu’il le dise. S’il fait partie de cette poignée de l’élite politico-médiatique française qui a des intérêts personnels, économiques et politiques au Maroc, ce réseau de complicités et de compagnonnages basé souvent sur la corruption et le chantage.

Ainsi on peut ajouter le nom de Mélenchon à la liste de Valéry Giscard d’Estaing, Hubert Védrine, Jacques Chirac, Jack Lang, Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, les époux Balkany, Bernard-Henri Lévy, Dominique Strauss-Kahn, Élisabeth Guigou, Jamel Debbouze, Najat Vallaud-Belkacem, Xavier Beulin, Aymeric Chauprade et d’autres personnalités devenues de véritables sentinelles au service du makhzen.

A rappeler que la principale mission de cette élite française peu scrupuleuse est de soigner et embellir l’image du régime marocain et couvrir ses brimades, et ainsi affaiblir le courant démocratique au Maroc.

F.B

Source : Courrier du Rif, 28 avr 2020

Tags : Maroc, Jean-Luc Mélenchon, pandémie, covid-19,

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