Un ex prisonnier politique sahraoui arrêté en Tunisie et risque d’être extradé en raison de ses vidéos sur Facebook

Mohamed Dihani, défenseur des droits humains et ex-prisonnier politique sahraoui arrêté par les autorités tunisiennes, vendredi 16 mai, et risque d’être extrader vers le Maroc, alerte les médias tunisiens.
L’activiste s’est rendu en Tunisie dans le cadre d’un programme de soin organisé et sponsorisé par Amnesty International, et a été arrêté en Tunisie après avoir publié des vidéos en direct sur Facebook pour parler de « son arrestation par les services marocains de sécurité et l’implication des services secrets marocains dans les attentats terroristes commis au Maroc ».
Il a vécu de longues années de torture entre les prisons de Temara et Salé-2 suite à son refus de collaborer avec les services de sécurité dans la création de fausses cellules terroristes dans le cadre des pratiques marocaines visant à instrumentaliser la menace terroriste contre le peuple sahraoui et attirer le soutien de l’Occident à ses ambitions de contrôler les ressources naturelles du territoire du Sahara Occidental, indique le média tunisien Kapitalis.
Dihani a raconté son histoire en détail, et il a décrit avec précision les méthodes inhumaines de torture qu’il a subies dans le tristement célèbre camp de détention secret marocain, la prison de Tmara. Il a souligné que cette prison est en fait une « usine » dans laquelle les services de renseignements marocains ont pratiqué une torture psychologique et physique brutale pour laver le cerveau de centaines de détenus, les forçant à subir des tortures insupportables et les menaçant de « passer aux aveux » et de déclarer qu’ils sont des terroristes, explique de son côté le site Sahrawi.
Dihani a également affirmé dans ses vidéos que toutes les cellules terroristes que le régime marocain déclare avoir été démantelées grâce à la finesse de son intelligence ne sont que des arnaques fabriquées de toutes pièces, dont les prétendus membres sont pris aux mêmes victimes qui sont forcées sous la torture d’avouer des crimes qu’elles n’ont pas commis pour être exploitées dans la propagande et les médias marocains. Et le but est de faire chanter certains pays, notamment européens, ajoute la même source.
Ainsi, selon plusieurs source, l’activiste fait l’objet d’un mandat d’extradition délivré par le Maroc après ses déclarations sur Facebook.
Courrier du Rif, 17 mai 2020
Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohamed Dihani, terrorisme, 

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