Mise sur les bons rails, la démarche référendaire entre de plain-pied dans l’étape finale. Près de 10 mois après l’épreuve réussie de la présidentielle qui permet une remarquable maîtrise du déroulement du processus électoral, le chantier prioritaire de la révision constitutionnelle, conçu comme le socle de la nouvelle Algérie du changement radical, aborde, dans de bonnes conditions, le virage de la consultation populaire du 1er novembre.
Après la convocation du corps électoral et la révision exceptionnelle des listes, le lancement de la campagne électorale, prévue du 7 au 28 octobre, lance le débat démocratique ouvert aux partis politiques, aux associations et aux personnalités politiques. Des dispositions législatives et réglementaires ont été ainsi édictées par l’Autorité nationale indépendante des élections qui précise, dans un arrêté, les modalités de participation des partis politiques disposant d’un groupe parlementaire dans les deux chambres, de 10 députés dans les deux chambres ou dans 25 assemblées populaires communales. C’est le cas également des associations présentes au moins dans 25 wilayas.
En attendant le verdict des urnes appelé à trancher le nouveau paysage politique, à la faveur notamment du renouvellement des institutions attendues avant la fin de l’année, la démarche participative privilégie une meilleure représentativité et une crédibilité d’une classe politique largement désavouée par le hirak populaire originel. Le débat démocratique et contradictoire, porteur de visions différenciées, ne s’en portera que mieux pour, à la fois, combattre les anciennes pratiques de l’allégeance et du clientélisme et éclairer l’opinion nationale sur les choix d’avenir. Ce sont donc les forces nationales, à ancrage social incontesté, qui seront appelées, en toute liberté, à animer une campagne électorale aux conditions d’équité garanties par l’Anie en procédant au choix des sites d’affichage et, en collaboration avec l’Arav à la répartition du temps d’antenne dans les médias audiovisuels publics.
En définitive, c’est le choix libre et souverain du peuple, pleinement consacré par le droit de vote immuable et fondamentalement acquis au changement démocratique, qui constituera le levain de la nouvelle Algérie en rupture avec les dérives du règne du despotisme, de la fraude et de la corruption, y compris politique.
Voici venir le temps de la représentativité réelle dans un scrutin libre et transparent qui interpelle hautement et impérativement une jeunesse et, en allié du changement, la société civile.
Horizons, 30 sept 2020
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