Casablanca, le 2 octobre 2020
Le journaliste Omar Radi, détenu à la prison d’Oukacha depuis deux mois, a pris note du contenu d’un communiqué du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), publié le 24 septembre, concernant les différents affaires et investigations dont il fait l’objet. Monsieur Radi s’est dit déçu de constater que le syndicat, reste soumis aux intérêts des personnes qui contrôlent l’organisation, et obéit à des ordres qui viennent d’en haut dans des cas similaires. Par ailleurs, il souhaite apporter les clarifications suivantes :
1- Le journaliste a répondu de bonne foi à l’invitation de l’organisation du 1er Juillet, pour l’écouter au sujet du rapport d’Amnesty International et ses implications. Lors de cette réunion, il a pris connaissance du point de vue du syndicat. Cependant, il ne s’est nullement engagé à procéder à une autre inspection de son téléphone en participation du syndicat, jugeant que le SNPM ne remplit pas actuellement les conditions de neutralité et d’indépendance
2- Le journaliste a veillé de son plein gré à organiser sa conférence de presse dans les locaux du syndicat malgré la divergence de points de vue avec ses dirigeants. A travers ce geste symbolique, il espérait un début de réconciliation entre les journalistes et le syndicat.
3- Le journaliste condamne le parti-pris flagrant du syndicat dans le cas des allégations d’agression sexuelle, ce qui s’apparente à une condamnation anticipée. Le syndicat a entendu et soutenu une seule partie dans cette affaire, sans tenir compte de la déclaration qu’il a adressé à l’opinion publique, ni pris contact avec ses avocats, membres de famille, ou autres personnes qui ont été témoins de l’incident présumé. Ces témoins exercent réellement le journalisme, contrairement à l’autre partie, que le syndicat, s’efforcent de rattacher à tort à la profession de journaliste, dans une tentative flagrante de justifier leur parti-pris. Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle. Les mêmes personnes ont déjà fait de même, après le fameux incident du harcèlement de monsieur Radi, ainsi qu’un autre collègue, lorsqu’ils se sont précipités de délivrer une carte de presse à un caméraman de « Chouf TV », tout en fermant les yeux sur la diffamation et harcèlement, dont il a été victime pendant plusieurs mois par le personnel de ce site.
4- Il estime que le syndicat était et n’est toujours pas capable de prendre une position claire concernant les graves accusations d’espionnage au profit de pays étrangers et d’atteinte à la sécurité nationale qui pèsent sur lui.
Source : Free Omar Radi, 2 oct 2020
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