L’Algérie et l’Espagne ont décidé de doper leurs relations économiques et sécuritaires. Dans ce but, les autorités algériennes ont déployé un maximum d’efforts en vue de préparer l’accueil du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez qui effectuera, à partir d’aujourd’hui, une visite officielle de deux jours en Algérie.
Sanchez arrive à Alger à la tête d’une importante délégation qui explorera toutes les possibilités d’intensifier la coopération entre les deux pays.
Selon des sources officielles, Il sera reçu par le président algérien Abdelmajid Tebboune et tiendra une séance de travail avec le Premier ministre, Abdelaziz Djerad».
Cette visite a été précédé par une visite de travail d’une journée réalisée par Francisco Pardo Piqueras, le patron des services de police espagnols. Il a été reçu par son homologue algérien, Khelifa Ounissi.
Lors de cet entretien, le chef de la police espagnole a souligné «l’importance que revêt cette rencontre, organisée à l’effet de consolider et de renforcer la coopération bilatérale et d’étudier les problèmes d’intérêt commun», a-t-on souligné. Piqueras s’est également félicité de l’«excellence des relations algéro-espagnole en matière de coopération dans, notamment, les domaines de la formation et du crime organisé transnational sous toutes ses formes».
Pour sa part, le Commandant de la Gendarmerie algérienne, le général Gouasmia Noureddine. A reçu María Ghamez Ghamez, directrice générale de la Garde civile espagnole, l’équivalent de la Gendarmerie en Algérie. Dans leurs débats, il a été question des discussions sur les moyens de consolider la coopération entre les deux pays et l’échange d’expérience en matière de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et l’émigration clandestine au moment où les côtes espagnoles sont témoins d’importants débarquement de harragas algériens.
Son amphitryon algérien a profité de l’occasion pour faire visiter son hôte espagnole siège des forces navales où elle a été reçue par le général Chaâlal Abdelaziz, commandant du service national de garde-côtes.
Cette visite arrive à un moment où les relations entre le Maroc et l’Espagne traversent une crise caractérisée par ce que Madrid qualifie de « mesures visant à asphyxier » les deux villes africaines espagnoles de Ceuta et Melilla ainsi qu’une montée des arrivées de pateras en provenant de la partie du Sahara Occidental sous contrôle marocaine.
Le Maros suspecte un changement de position de Madrid depuis la participation de l’extrême gauche dans le gouvernement espagnol soupçonné de soutenir les revendications d’autodétermination des sahraouis.
Pour rappel, l’Espagne fait partie du dénommé Groupe d’Amis du Sahara Occidental chargé de trouver une solution au conflit sahraoui et où Madrid est toujours considérée comme la puissance administrante de son ancienne colonie.
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