Par Nabil Semyane
Le président de la République s’est exprimé à nouveau mercredi sur le quotidien français « l’Opinion », dans un long entretient dans lequel il revient sur la situation politique du pays depuis la destitution de l’ancien président en passant par la période intérimaire, l’élection présidentielle et les première mesures prises et les perspectives politiques et économiques de l’Algérie.
En parlant du Hirak, le président Tebboune a rappelé que « le 22 février, pratiquement tout le peuple, en tous cas la majorité du peuple algérien, est sortie dans la rue pour exprimer le ras-le bol par rapport à la comédie du cinquième mandat ».
Parlant de l’état de santé de l’ancien président , à la veille de sa destitution, Tebboune décrit un président malade, il ne parlait pas, il ne marchait pas, cela aurait pu aboutir (NDLR cinquième mandat) à une catastrophe ».
« Le Hirak a mis fin à cette comédie, un hirak civilisé qui a traduit la volonté d’un peuple qui s’est exprimé de façon politique et pacifique », ajoute le chef de l’Etat qui rappelle que le mouvement de protestation « est protégé par les services de sécurité contre les risques de provocation et de dérapage avec cette attitude civilisée « qu’aucun lampadaire, aucune vitrine n’ont été cassés pendant le déroulement des marches » ‘
Revenant sur les doléances du « Hirak Béni », comme il le rappelle souvent, le président Tebboune en pointe trois, à savoir « arrêter le processus (projet du cinquième mandat), empêcher le prolongation du quatrième mandat et aller vers un changement radical ».
Au sujet de la révision de la constitution, qui sera soumise à référendum le 1er novembre prochain, le président rappelle qu’il s’agit d’un engagement électoral, expliquant que la nouvelle constitution sera « la première pierre, le soubassement « du changement politique » projeté.
Au sujet des ONG qui ont une attitude critique par rapport aux autorités algériennes, le président Tebboune dit qu’il y a ONG et ONG, certaines sont stigmatisées pour leur négativisme, il y en a d’autres qui sont respectables nous tenons compte de leurs avis ».
Répondant à une question sur « l’arrestation des journalistes », le président Tebboune s’en défend rappelant à ce propos son engagement, mais rappelle aussi « la nécessité du respect de l’ordre public, mais les arrestations opérées ne sont pas faites sur la base des idées des personnes » dira t’il.
Et d’insister pour dire que « je peux vous assurer qu’aucun journaliste n’est arrêté parce qu’il est journaliste, nous respectons les journalistes, j’ai le plus grand respect pour la presse, mais le fait d’être journaliste ne donne pas droit à l’immunité ».
Algérie1, 7 oct 2020
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