Croire qu’un tyran est capable de reconnaître de lui-même son état sans y être contraint par le peuple à prendre la fuite, c’est une forme enfantine de voir le monde. J’avais un jour évoqué ici les dessins animés. Cela continue.
Les Ivoiriens se sont trop habitués à ne pas lister et mettre en avant leurs priorités. Ils croient pour la plupart que le monde est le reflet de films pour enfants.
Alassane Dramane Ouattara n’aurait jamais dû être reconnu en tant que chef d’Etat par ceux qui, politiques ivoiriens, l’ont fait en avril 2011. Ce fut d’un crétinisme indicible de l’avoir reconnu tel. A l’époque, je l’avais dit et écrit à plusieurs reprises. Un tyran, on le combat sans répit, à chaque seconde qui passe.
Au cas où les ivoiriens se persuadent que leurs bouffées d’humeur qui les conduisent à manifester puis à danser, dans des enceintes closes, quelques heures tous les 6 mois, vont faire plier le tyran Dramane et ses soutiens extérieurs, ils se trompent. Je le mentionne de nouveau ici qu’une révolution populaire est différente de révoltes sporadiques.
Au dessus de tout tyran, le peuple qui éprouve le besoin véritable de se libérer doit suspendre une épée, semblable à celle de Damoclès, visible par ce dernier. Lorsque ce n’est pas le cas, comme chez nous en Côte d’ivoire où rien n’est fait normalement, il ne faut pas se faire d’illusions. Surtout au rythme où vont les choses, le duc imaginaire de Kong sera à sa place pour encore quelques années. Je continue d’observer. On est ensemble.
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